Bien qu’elle s’inscrive dans la rhétorique antirusse de Washington, la version finale du projet de loi du budget militaire américain pour 2019 prévoit la possibilité de lever certaines restrictions sur les livraisons d’armements russes aux pays qui sont également intéressés par une coopération militaire avec les États-Unis.
La version finale du projet de loi du budget américain de défense pour 2019 maintient les sanctions antirusses dans le domaine militaire, mais prévoit certains aménagements, annonce CNN.
Certains législateurs américains reconnaissent qu’une partie des sanctions est à courte vue. Il s’agit des restrictions qui touchent des pays qui importent à la fois des armements russes et américains.
Le 20 juillet, le secrétaire à la Défense, James Mattis, a envoyé une lettre au Congrès. Dans ce message, il a souligné que bien que la Russie doive répondre de sa politique «agressive et déstabilisante», il faut permettre au secrétaire d’État Mike Pompeo de ne pas appliquer ces sanctions pour développer la coopération dans le domaine de la sécurité entre les États-Unis et des pays qui achètent des armements russes, précise CNN.
Il s’agit avant tout de l’Inde, de l’Indonésie et du Vietnam. Ces États sont intéressés par une coopération militaire avec Washington, mais développent aussi des liens avec Moscou.
Un assistant d’un des membres du Congrès, connaissant le contenu du projet de loi, a indiqué à CNN que Washington redoutait que la Russie n’utilise les sanctions américaines pour baisser les prix de ses matériels militaires et pour affaiblir les liens entre les pays qui achètent des armements russes et les États-Unis.
Le 21 juillet, M.Mattis a souligné la nécessité d’avoir la possibilité de ne pas appliquer la loi américaine CAATSA (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act), destinée à «contrer les adversaires de l’Amérique au moyen de sanctions», à des importateurs d’armements russes.
Avec sputnik