Élu à la Chambre des représentants en 2006, Keith Ellison est le premier député musulman des États-Unis. Comme tous ses collègues, il a dû prêter serment* avant d’entrer en fonction. Lui, il l’a fait en posant la main sur le Coran. Un Coran qui était celui d’un Père fondateur, en l’occurrence Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis.
À Washington, Keith Ellison représente les membres de sa circonscription du Minnesota, les musulmans comme les autres. Les électeurs « savaient que j’étais musulman et ça leur était bien égal », déclare-t-il. « Ils s’intéressaient uniquement à ce que j’allais faire pour eux », ajoute-t-il, dans les dossiers qui leur tiennent à cœur, dont l’éducation et l’emploi. Keith Ellison a été réélu quatre fois.
Un autre Américain musulman lui a emboîté le pas : André Carson, député de l’Indiana, siège à la Chambre des représentants depuis 2008. Dans tout le pays, les musulmans américains se rendent aux urnes et se font élire aussi, à une fréquence accrue. En novembre, une municipalité du Michigan a été la première du pays à être dirigée par un conseil municipal dont la majorité des membres sont musulmans.