En 1992, pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques, les basketteurs professionnels peuvent participer à la compétition. Les Etats-Unis qui sortent d’une pâle troisième place à Séoul en 1988 veulent se venger. Chuck Daly, alors coach des Detroit Pistons, a donc la mission d’assembler la plus grande équipe sportive de tous les temps en faisant appel aux meilleurs joueurs de la NBA. Défi accepté par celui qui était secondé par Mike Krzyzewski (entraîneur des Blue Devils de Duke), P.J. Carlesimo (entraîneur de Seton Hall) et Lenny Wilkens (entraîneur des Cavaliers de Cleveland).

Christian Laettner (Université de Duke, seul joueur universitaire membre de l’équipe), David Robinson (San Antonio Spurs), Patrick Ewing (New York Knicks), Larry Bird (Boston Celtics), Scottie Pippen, Michael Jordan (Chicago Bulls), Clyde Drexler (Portland Trail Blazers), Karl Malone, John Stockton (Jazz de l’Utah), Chris Mullin (Golden State Warriors), Charles Barkley (Phoenix Suns) et Magic Johnson (Los Angeles Lakers)… tous allaient répondre favorablement à l’appel, pour le plus grand bonheur des fans (un peu moins des adversaires !). Seuls absents de marque : Isiah Thomas et Shaquille O’Neal. Et la mission sera parfaitement accomplie. En moyenne durant le tournoi olympique, la Dream Team inscrira 117,3 points par match pendant que ses adversaires encaisseront un écart moyen de 43,8 points.

Le parcours de la Dream Team lors des JO 1992 :

Tour préliminaire :

États-Unis – Angola : 116-48

Etats-Unis-Croatie : 103-70

Etats-Unis-Allemagne : 111-68

Etats-Unis-Brésil : 127-83

Etats-Unis-Espagne : 122-81

Quart-de-finale :

États-Unis-Porto Rico : 115-77

Demi-finale :

États-Unis-Lituanie : 127-76

Finale :

États-Unis-Croatie : 117-85

Charles Barkley terminera meilleur marqueur de la sélection avec une moyenne de 18 points par match, devant Michael Jordan (14,9). Christian Laettner terminera meilleur marqueur aux lancers francs avec 90 % de réussite. Au rebond, Karl Malone et Chris Mullin termineront avec une moyenne de 5,3. Le meilleur intercepteur de la sélection américaine est Michael Jordan avec un total de 37 interceptions, Scottie Pippen terminera meilleur passeur (47 passes) et Patrick Ewing meilleur contreur (15 contres).

En une seule phrase, Magic Johnson, capitaine de cette sélection et qui a annoncé sa séropositivité quelques mois plus tôt ainsi que l’arrêt de sa carrière dans la foulée, relatait l’incroyable puissance de cette équipe : « Je regarde sur ma droite, j’ai Jordan… Je regarde sur ma gauche j’ai Larry ou Barkley. Je ne sais pas à qui passer la balle ».