Dominateur en long, en large et en travers, durant une décennie sur le 1500m, Hicham El Guerrouj aura dû attendre les Jeux olympiques de 2004 à Athènes pour remporter sa toute première médaille d’or olympique sur la distance.
A l’unanimité, Hicham El Guerrouj, qui a pris sa retraite en 2006, était l’un des sportifs les plus appréciés. Fair-play, souriant et surtout performant, le Marocain a dominé pendant des années sa discipline, le 1 500 mètres. Doté d’une tactique parfaite, il imprimait un train rapide dès les premiers tours de piste avec l’aide de lièvres, puis prenait seul la tête de la course à mi-parcours en lançant un sprint à partir des 800m. Il n’avait alors plus qu’à contrôler ses adversaires jusqu’à la ligne d’arrivée.
Preuve de sa suprématie sur la distance, celui que l’on surnommait le « Roi du Mile » a remporté toutes les médailles d’or aux Championnats du monde de 1997 à 2003. Le 14 juillet 1998, à Rome, il a également battu le record du monde détenu par l’Algérien Noureddine Morceli en établissant un chrono de 3’26’’00. Un record toujours d’actualité aujourd’hui. Mieux encore, sur 86 courses disputées sur 1500m et sur le mile (1609m), El Guerrouj n’en a perdu que trois…
Seul problème. Et de taille. C’est que deux de ses trois défaites ont eu lieu en finale du 1 500 m des Jeux olympiques. Le premier revers aura lieu en 1996 à Atlanta suite à une chute dans le dernier tiers de la course. Le second à Sidney en 2000 lorsque le Kenyan Noah Ngeny réalisait la course de sa vie.
Un doublé historique 1500-5000 à Athènes
Mais il était écrit qu’Hicham El Guerrouj ne pouvait pas prendre sa retraite sans décrocher un titre olympique. Et les larmes de tristesse allaient laisser place à celles de la joie le 24 août 2004 lors des JO d’Athènes. Sur 1 500 m, le Marocain remportait la finale sur le fil, avec seulement 12 centièmes d’avance sur le Kenyan Bernard Lagat.
Et pour frapper un grand coup, deux ans avant sa retraite, il remet ça en finale du 5 000 m quatre jours plus tard. Il coupera la ligne d’arrivée avec 20 centièmes d’avance sur Kenenisa Bekele, pourtant favori. Personne n’avait réalisé ce doublé depuis le Finlandais Paavo Nurmi aux JO de 1924. De quoi marquer les esprits et entrer encore un peu plus dans la légende.
Avec Directmatin