Le président des Etats-Unis, qui n’avait pas été particulièrement tendre avec Angela Merkel lors de sa campagne, a lancé une nouvelle salve contre l’Allemagne (et ses ventes de voitures aux Etats-Unis) lors d’une rencontre à Bruxelles.
«Les Allemands sont mauvais, très mauvais», aurait lancé Donald Trump le 25 mai, selon le magazine Der Spiegel, lors de sa rencontre avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, celui du Conseil européen, Donald Tusk, ainsi que d’autres hauts responsables de l’Union européenne (UE) à Bruxelles.
«Regardez les millions de voitures qu’ils vendent aux Etats-Unis. Horrible. Nous allons mettre un terme à ça», aurait-il ajouté, d’après le témoignage de participants à la rencontre, fourni par la publication allemande.
C’est alors que Jean-Claude Juncker serait intervenu, toujours selon les mêmes sources afin de défendre la politique allemande, en assurant que le libre-échange profitait à tous.
Juncker prône l’erreur de traduction, Berlin réagit
Après la révélation du magazine allemand, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a tenu à nuancer certains propos, rapporte l’AFP.
«Il n’est pas vrai que le président [américain] a eu une approche agressive. C’est un problème de traduction. Il n’a pas dit que les Allemands se comportaient mal, il a dit qu’il y avait un problème. Ce n’était pas agressif», a-t-il assuré lors d’une conférence de presse avant l’ouverture du sommet du G7 à Taormina, en Sicile.
Le gouvernement allemand a lui aussi réagi par la voix de son porte-parole Georg Streiter, cité par Reuters. «Un excédent commercial n’est ni bien, ni mal. C’est le résultat de l’interaction de l’offre et de la demande sur les marchés mondiaux», s’est-il défendu.
La Maison Blanche n’a pour sa part pas commenté dans l’immédiat les affirmations du Spiegel.
Avant son accession à la Maison Blanche, Donald Trump s’en était déjà pris à l’Allemagne et à Angela Merkel. Fidèle à son discours anti-libre-échange, il avait été particulièrement critique vis-à-vis des excédents commerciaux allemands, menaçant d’instaurer des taxes douanières.
Le président américain et la chancelière allemande doivent se rencontrer le 26 mai, au sommet du G7 en Sicile.
Avec rtfrance