Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in ont multiplié les symboles à l’ouverture de leur rencontre historique, affichant l’un et l’autre leur volonté de ramener la paix sur la péninsule.
C’est à Panmunjeom, le «village de la trêve», que les dirigeants de deux Corées ont ouvert le 27 avril un sommet à la portée historique.
Dans une démarche hautement symbolique, Kim Jong-un a franchi la ligne de démarcation entre les deux Etats (une première pour un dirigeant nord-coréen depuis le début de la guerre de Corée) après avoir serré la main du président sud-coréen Moon Jae-in.
Les deux chefs d’Etats ont ensuite marché main dans la main dans le territoire nord-coréen, ce qui n’était pas prévu dans le protocole. Le porte-parole de la présidence sud-coréenne a expliqué que le Moon Jae-in avait demandé à Kim Jong-un quand il pourrait visiter le Nord, ce à quoi le dirigeant nord-coréen lui a répondu «Pourquoi pas maintenant?»
Les deux hommes se sont ensuite rendus à la Maison de la Paix, où fut signée l’armistice en 1953. Kim Jong-un y a signé le livre d’or, inscrivant ces mots : «Une nouvelle histoire débute maintenant. Une ère de paix au point de départ de l’histoire.»
Dénucléarisation et paix sur la péninsule
La réunion qui s’est tenue entre les deux délégations dans la foulée a eu pour objet la dénucléarisation et la paix sur la péninsule a fait savoir le porte-parole de la présidence sud-coréenne, Yoon Young-chan.
«Les deux dirigeants ont eu un dialogue sincère et franc au sujet de la dénucléarisation et de l’établissement d’une paix permanente sur la péninsule coréenne et du développement des relations inter-coréennes», a-t-il expliqué.
A l’entame de ce sommet, le président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré au dirigeant nord-coréen qu’il espérait qu’ils pourraient conclure un «accord audacieux, afin d’offrir à l’ensemble du peuple coréen et aux gens qui veulent la paix un grand cadeau».
Kim Jong-un a de son côté fait part à maintes reprises de grands espoirs qu’il plaçait dans cette rencontre, qu’il voit comme une chance de soigner «les cicatrices entre le sud et le nord». Dans une référence évidente à une réunification future, le dirigeant nord-coréen a fait part de son optimisme, estimant que «la ligne de frontière [n’était] pas si haute» et qu’elle serait finalement effacée «si beaucoup de gens passent dessus».
Ce sommet est seulement le troisième du genre, après deux réunions inter-coréennes à Pyongyang en 2000 et 2007, et résulte de l’effervescence diplomatique qui s’est emparée ces derniers mois de la péninsule. Cette réunion doit précéder un autre face-à-face historique très attendu, entre Kim Jong-un et le président américain Donald Trump.
Avec rtfrance