Abidjan a abrité hier la cérémonie de lancement du plan national de soutien au financement des PME/PMI dans les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le dispositif, piloté par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), a pour objectif la création d’une masse critique de PME performantes, génératrices de richesses et d’emplois.
Le dispositif de soutien aux Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (PME et PMI) dans l’espace UEMOA, lancé le jeudi 9 août, dans la capitale ivoirienne, vise à créer un nombre important de PME compétitives pour améliorer la contribution de cette catégorie d’entreprises à la création de richesses et à la lutte contre le chômage. Chargée de piloter le programme, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) va intervenir pour rendre plus attractifs les crédits bancaires à ces entreprises, en procédant à des refinancements.
Conditions d’éligibilité
Le dispositif est accessible à toutes les entreprises autonomes, susceptibles de générer des biens où un service marchand immatriculé au registre du commerce. Les entreprises éligibles doivent néanmoins réaliser un chiffre d’affaires inférieur à un milliard de francs CFA et sont tenues de se conformer à l’obligation légale de produire des états financiers selon les dispositions en vigueur.
Pour une meilleure efficacité du suivi, les entreprises en question ont été réparties en trois catégories. Dans un premier groupe, nous retrouvons les micro-entreprises au chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 30 millions Fcfa. Le deuxième est composé de petites entreprises aux chiffres d’affaires hors taxes compris entre 30 millions et et 100 millions Fcfa. Dans la dernière catégorie, nous retrouvons les moyennes entreprises au chiffre d’affaires annuel hors taxes compris entre 100 millions et un milliards de Fcfa.
Chalouho Coulibaly, Directeur national de la BCEAO, a précisé que l’appui va se matérialiser par l’amélioration de l’environnement des affaires, un encadrement plus efficace, le refinancement par la BCEAO des créances bancaires sur les entreprises éligibles et la diversification des instruments financiers adaptés à leur financement. « Dans cette perspective, outre la banque centrale, plusieurs catégories d’acteurs seront mises à contribution. Il s’agit des Etats, des structures d’appui et d’encadrement, des établissements de crédit et du marché financier régional de l’union », a-t-il déclaré.
Des dispositions en faveur des PME
Parmi les mesures préconisées pour favoriser l’émergence d’un tissu de PME, la réservation de quotas dans les commandes publiques, mais également la mise en place d’un secteur de la sous-traitance, entre autres.
«Seule une mobilisation accrue à tous les niveaux des parties prenantes permettra l’atteinte des objectifs du projet. Le Gouvernement ivoirien s’engage à jouer pleinement sa partition en ce qui concerne les actions relevant de l’Etat et à faire un suivi des diligences incombant à chaque partie », a estimé le Secrétaire d’Etat auprès du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, chargé de la Promotion des PME, Félix Miézan Anoblé.
Avec latribune afrique