Grâce au développement rapide des infrastructures informatiques et à l’utilisation massive des smartphones en Afrique, l’e-commerce se développe sur ce continent où les Chinois voient un grand potentiel commercial.
Créée en 2015, la société chinoise de commerce en ligne KiKUU a lancé un site Internet permettant à ses clients africains de faire des achats.
Après plusieurs années de développement, l’entreprise a obtenu un grand succès et est devenue la plus grande société d’e-commerce transfrontalier en Afrique. Le nombre de commandes en ligne peut atteindre 20.000 par jour.
Les pays africains ont de grands besoins en produits textiles, vêtements et appareils électroménagers. A l’aide de la plate-forme de la société, les clients africains peuvent choisir en ligne les produits qui leur plaisent. C’est plus pratique et moins coûteux, note le PDG de KiKUU, Xu Zheng.
Selon lui, l’Afrique dispose d’un énorme potentiel de développement de l’e-commerce, si l’on prend en compte le niveau de l’e-commerce en Chine et le développement futur de l’Afrique.
Selon des données publiées par GSM Association, le marché africain a connu une forte croissance des smartphones. En 2025, le nombre d’internautes atteindra 600 millions en Afrique, et les utilisateurs de smartphones dépasseront les 360 millions. Tout cela promet un vaste marché.
Pour conquérir ce marché potentiel, KiKUU s’engage à offrir à ses clients une meilleure expérience d’achat et à élargir son réseau commercial.
La livraison de colis pose des problèmes en Afrique en raison de la faiblesse du réseau logistique. Face à ce goulet d’étranglement, la société a établi sa propre chaîne de livraison dans certains pays africains. En général, les clients africains reçoivent leurs commandes sous 17 jours. Les affaires de la société s’étendent désormais à six pays en Afrique, à savoir la République démocratique du Congo, le Cameroun, la Tanzanie, le Ghana, l’Ouganda et le Nigeria.
Face à KiKUU, KILIMALL vient également de prendre forme.
Créée cette année par Wang Chengyang à Kampala, capitale de l’Ouganda, cette société d’e-commerce se développe rapidement dans un contexte de concurrence intense.
“Je souhaite faire quelque chose d’intéressant”, indique le responsable de cette start-up pour expliquer sa motivation de se lancer dans ce secteur.
“Nous voulons construire un canal permettant aux produits ‘fabriqués en Chine’ d’entrer en Afrique et aux Africains d’acheter des produits chinois à bon prix et de bonne qualité”, précise M. Wang.
L’achat en ligne reste loin d’être la norme pour la plupart des Africains, note-t-il. “Un commerçant ougandais au Soudan du Sud a acheté un cadeau pour sa femme. Quand celui-ci a été livré, l’épouse a ressenti un bonheur profond et a été surprise de découvrir cette façon de faire des achats”, raconte M. Wang.
Ses affaires sont bonnes, et la société compte une vingtaine d’employés. Cinq mois après son lancement, KILIMALL reçoit jusqu’à 200 commandes par jour en ligne, et ce chiffre augmentera à 800 d’ici la fin de l’année.
Passant du Kenya à l’Ouganda, M. Wang a rencontré de nombreux compatriotes qui créent leurs entreprises en Afrique. “Les jeunes chinois sont de plus en plus nombreux en Afrique. Ils sont dynamiques et ont une vision plus large”.
En Afrique, les Chinois ont créé de nombreuses sociétés similaires aux géants chinois comme JD.com et Dianping.com, tentant de reproduire leurs succès en Afrique. “Dans le futur, c’est sûr que nos rivaux seront plutôt des Chinois”, souligne ce jeune patron.
Avec french.xinhuanet