Business Store Consulting (BSC) a été créé pour accompagner le futur entrepreneur dans la concrétisation de son projet. La principale mission de BSC, encore appelée couveuse ou pépinière d’entreprises, est d’accompagner les créateurs d’entreprise dans leur projet. Dans l’entretien qui suit, la promotrice Madame Aminata Sinka, revient sur la tenue de la 1ère édition de cette initiative innovante.
ECODUFASO : Vous êtes Promotrice du Salon de l’Innovation et de la Créativité tenue à Ouagadougou le 16 décembre 2017. De quoi s’agit-t-il ?
Aminata SINKA (AS) : Le workshop ou le Salon de l’Innovation et de la Créativité est un atelier de travail organisé, le plus souvent par une entreprise ou une organisation, axé sur une thématique en particulier. Ces événements permettent de rassembler un certain nombre de personnes autour d’une problématique, d’une idée ou d’un concept. Les entreprises l’organisent généralement pour se faire découvrir leur produit par leur clientèles cibles. En tenant compte des difficultés que rencontrent les nouvelles entreprises face aux moyens financiers, Business Store Consulting qui est une entreprise dont je suis la promotrice se donne la mission d’organiser cet évènement permettant d’alléger les charges qu’une seule entreprise pourrait débourser pour le réaliser. Cette première édition marquait le démarrage des activités de mon nouveau bébé Business Store Consulting que j’appelle « la banque d’idée d’entreprise innovante ».
Mais comment cela se passe très concrètement ?
A travers tout d’abord le partage d’expérience. BSC accueille généralement plusieurs start-ups. Il est toujours intéressant de partager ses difficultés, ses réussites avec d’autres porteurs de projet Aussi les conseils. A ce niveau BSC propose un suivi de la part de spécialistes du secteur d’activité concerné par le projet et une mise en relation avec des banquiers ou des experts comptables par exemple. L’objectif est aussi de trouver des futurs partenaires et d’envisager à terme une levée de fond pour lancer l’activité.
Quels ont les objectifs visés par ce cadre d’affaires pour les entreprises Burkinabè ?
Le salon professionnel workshop est un outil de prospection qui offre la possibilité à des clients en quête de nouveauté et de créativité, de découvrir certains produits et/ou services lors d’un événement convivial. Il s’agit également d’un moyen efficace pour fidéliser certains clients en les invitant à visiter leurs stands ou la présentation de vos biens et services leur présenter vos nouveautés. Ce cadre devra servir d’un point de rencontre entre l’offre et la demande, entre les entreprises et leurs potentiels partenaires techniques et financiers. Au regard de toutes ces opportunités qu’offre le développement de l’entrepreneuriat permettant à un pays comme le Burkina Faso à connaitre un accroissement de son économie l’idée de l’organisation des éditions WORSHOP est né afin de donner une visibilité à tous ces necessity-entreneurship pour leur permettre de passer ce cap et devenir les opportunity entrepreneurship qui font les caractéristiques des pays développés
Quelle a été l’originalité de cette première édition ?
L’originalité de cette première édition réside dans le fait qu’elle marque le début officiel des activités de BSC. Aussi le thème choisi qui porte sur « La promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, un moteur accélérateur de l’économie burkinabè » lance un appel à cette tranche de la population à se hisser afin d’être utile pour leur nation.
Les jeunes représentent près de 75% de la population et les femmes 52% ses chiffres prouvent que nous ne pourrons jamais de développement durable au Burkina Faso sans leur contribution et ce en créant leur propre emploi et l’avenir créer de l’emploi pour leur frères et sœurs cadets. Cette première édition avait pour mission d’informer ces jeunes et femmes qu’en créant les entreprises pour juste leur survie ne leur permettait pas de contribuer réellement à l’accroissement de l’économie nationale et qu’ils devraient plutôt créer des richesses en créant des entreprises qui répondent à des besoins précis ou qui résolvent des problèmes à grandes échelle.
Etant conscient des difficultés liées aux moyens de financement, nous avons fait appel aux institutions de financement à y prendre part.
Comment s’est-elle déroulée dans l’ensemble ?
Dans l’ensemble nous pouvons dire que cette première édition s’est bien déroulée et les participants étaient satisfaits du contenu et de l’idée novatrice de la rencontre.
Quel bilan faites-vous de cette première édition ?
Pour une première édition, je peux dire que le bilan est satisfaisant. Au total nous avons eu la participation de 5 structures que sont ACOM qui est une entreprise de création graphique, de site web et diverses prestations informatiques, La ferme pédagogique de Kournion qui sont dans la formation en agriculture et la transformation des fruits locaux en confiture et en sirop, la microfinance NID’OR qui fut un potentiel partenaire financier des jeunes entrepreneurs qui étaient présents et qui venaient de la découvrir., MAJOLIE FASHION qui est une boutique de prêt à porter spécialiste des grandes marques, Lina’s Ideas qui est spécialisé dans la broderie personnalisée sur du textile. En somme l’innovation était au rdv, donc nous sommes vraiment restés dans le contexte du Salon de la Créativité et de l’Innovation (SCI).
L’organisation pratique d’une telle rencontre n’est pas sans difficultés et surtout pour la jeune promotrice que vous êtes. Qu’en est-il succinctement ?
Merci pour cette question, comme vous le savez bien, le comportement général de la jeunesse africaine leur a permis de se faire une réputation qui suscite un manque de confiance chez les autres par-dessus tout une jeune femme. Cette situation me pénalisait un peu lorsque j’essayais de convaincre certaines personnes qui trouvaient l’initiative assez audacieuse de ma part et me voyaient dans l’incapacité de tenir un tel évènement.
Quels sont vos perspectives en termes de projection pour le Salon ?
Le workshop dénommé Salon de la créativité et de l’innovation se veut être organisé tous les trois (03) mois autour d’une thématique différente qui nous permettra de cibler le profil des participants en fonction des thématiques.
Un mot pour conclure notre entretien
Je demanderai aux potentiels partenaires de faire confiance à cet évènement qui se veut être à plus grande échelle et recevoir plus de participants, d’accepter accompagner Business Store Consulting dans sa mission qui vise à faire de l’entrepreneuriat un levier puissant pour un développement durable au Burkina Faso. L’âge n’est point le baromètre des idées que nous pouvons concevoir, donc accompagner votre jeune sœur car c’est toute la nation qui y gagne.
Je vous remercie
Avec ecodufaso