Destiné à faire le point sur les soutiens financiers rassemblés depuis son lancement en 2015, le deuxième conseil d’administration de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI), réuni le 4 mars à Conakry, a également été l’occasion de mettre en avant 19 projets.
Ses financements ne sont pas encore finalisés mais déjà l’AREI veut montrer qu’elle avance. L’Initiative africaine pour les énergies renouvelables s’est réunie le 4 mars à Conakry à l’occasion de son deuxième conseil d’administration, présidé par le chef d’État guinéen Alpha Condé, président en exercice de l’Union Africaine.
Ce conseil d’administration succédait à deux journées de réunions techniques avec les bailleurs de fonds, notamment l’Union européenne et la France, destinées à faire le point sur les financements.
Nous allons demander à chaque partenaire de dire exactement le montant qu’il mettra et d’ici un à deux mois.
« Nous allons demander à chaque partenaire de dire exactement le montant qu’il mettra et d’ici un à deux mois, on signera la procédure pour que ce soit définitif avant le conseil d’administration de juin », a ainsi déclaré Alpha Condé, cité par l’AFP à propos de ce conseil auquel participait également la ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal.
Lors de ce conseil d’administration, l’AREI a par ailleurs sélectionné 19 projets qu’elle souhaite voir financés par ses partenaires. Selon un document consulté par Jeune Afrique, sont notamment concernés : des centrales solaires au Niger (Agadez,13 MW, et Gourou Banda, 30 MW) et au Bénin (Onigbolo, 25 MW), un programme d’électrification rurale alimenté par micro-hydroélectricité en Guinée (10 MW) ou encore des lignes de transmission (Mali) et d’interconnexion (Ghana-Côte d’Ivoire).
Au total, ces 19 projets représenteraient des investissements de près de 4,8 milliards d’euros. L’AREI s’est vue promettre 10 milliards de dollars lors de son lancement officiel fin 2015 à la COP21 de Paris, afin de soutenir l’installation de 10 GW d’énergies renouvelables en Afrique à l’horizon 2020. Cette initiative débute actuellement sa mise en œuvre : son conseil d’administration, composé de neuf membres, dont cinq chefs d’États et deux représentants des bailleurs, se réunissait pour la deuxième fois.
Avec Jeuneafrique