L’ambition du gouvernement burkinabè est d’accroître le taux d’accès à l’électricité qui est de 20% actuellement, à 45% d’ici à 2020. La déclaration a été faite par le Premier ministre (PM) Paul Kaba Thiéba, lors de son discours sur la situation nationale, prononcé ce jeudi 12 avril 2018, à l’Assemblée nationale.
Le chef du gouvernement burkinabè a prononcé, ce jeudi 12 avril 2018 à l’hémicycle, son discours sur l’état de la Nation. Tous les secteurs d’activités dont celui de l’électricité ont été abordés à cette occasion.
Face aux députés, le Premier ministre (PM) Paul Kaba Thiéba a expliqué qu’en matière d’énergie, la politique du gouvernement burkinabè vise trois objectifs stratégiques dont le premier consiste à «mettre fin au déficit énergétique du pays qui est de 50 MW et dont le taux d’accroissement annuel est de 15%».
En deuxième lieu, le gouvernement, selon le Premier ministre, compte «accroitre la compétitivité de l’économie en réduisant le coût de Kw/heure qui varie actuellement entre 125 FCFA et 130 FCFA». Paul Kaba Thiéba a relevé que le troisième objectif recherché par l’exécutif est d’«accroitre le taux d’accès à l’électricité de 20% actuellement, à 45% en 2020».
Et d’indiquer que dans cette perspective le secteur de l’énergie au Burkina Faso a connu «de grandes réformes au cours de l’année écoulée, en vue de mettre un accent particulier sur l’accroissement de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et de promouvoir l’efficacité énergétique».
Paul Kaba Thiéba a déclaré qu’en 2019, l’on ne devrait plus parler de délestage électrique à Ouagadougou. Cette déclaration du chef de gouvernement burkinabè a eu l’effet de susciter des chuchotements au sein des députés qui visiblement, n’y croient pas, au regard de la situation actuelle. Mais M. Thiéba a insisté en affirmant qu’ «il est possible de ne plus vivre les délestages à Ouagadougou en 2019», prenant le ministre en charge de l’Energie à témoins. «Ou bien ce n’est pas possible monsieur le ministre ?», a-t-il demandé au ministre Bachir Ismaël Ouédraogo qui a acquiescé timidement.
Depuis sa nomination en janvier 2016, c’est la troisième fois que Paul Kaba Thiéba se prête à cet exercice inscrit dans la constitution du Burkina Faso, notamment à son article 109.
A l’occasion, le PM dresse le bilan de l’action gouvernementale dans tous les secteurs d’activités (sécurité, économie, politique, éducation, santé, énergie, etc.).
Avec ecodufaso