L’Egypte a dévoilé dimanche un ambitieux projet qui a pour but de percer les “secrets” des pyramides, cherchant notamment à découvrir des chambres dérobées dans quatre de ces monuments pharaoniques et éclaircir enfin le mystère entourant leur construction.
Des scientifiques et des architectes originaires d’Egypte, de France, du Canada et du Japon, vont utiliser la technologie infrarouge et des détecteurs sophistiqués pour cartographier les pyramides de Khéops et de Khéphren –qui avec Mykérinos forment les célèbres pyramides de Guizeh– ainsi que deux des pyramides de Dahchour, au sud du Caire.
« Ils vont étudier ces pyramides pour voir si elles contiennent des chambres secrètes ou révéler d’autres de leurs secrets », s’est enthousiasmé dimanche le ministre des Antiquités Mamdouh al-Damati, lors d’une conférence de presse au Caire.
« Ces ingénieurs et ces architectes vont utiliser une technologie non-destructive qui ne va pas endommager les pyramides », a-t-il assuré.
Le projet « Scan Pyramids », qui doit durer jusqu’à la fin 2016, est une nouvelle tentative pour éclaircir le secret entourant la construction des pyramides.
Car même si plusieurs missions archéologiques ont tenté par le passé de dévoiler les techniques de construction utilisées pour ériger ces monuments de l’Egypte antique, architectes et égyptologues n’ont toujours pas percé le mystère.
Les deux pyramides de Dahchour ont été construites par le Pharaon Snéfrou, père de Khéops et fondateur de la IVème dynastie (2600 avant J.C.).
Haute de 146 mètres, la pyramide du roi Khéops, la plus grande des trois pyramides de Guizeh considérée comme l’une des sept merveilles du monde de l’Antiquité, a été construite il y a plus de 4.500 ans. Tandis que la pyramide de Khéphren a été construite par le fils de Khéops.
« L’idée est de trouver une solution au mystère des pyramides », a indiqué à l’AFP Mehdi Tayoubi, fondateur de l’institut français HIP (Héritage, Innovation Préservation) qui participe au projet.
« Il y avait eu une tentative similaire il y a 30 ans, mais aujourd’hui c’est le premier projet à l’échelle internationale et qui a recours à une technologie de pointe », a-t-il souligné.
Les détecteurs infrarouges et ceux de muons qui seront utilisées pour explorer les quatre pyramides pourraient être également utiles pour sonder la tombe de Toutankhamon et vérifier la théorie de l’archéologue britannique Nicholas Reeves, qui prétend que la reine Néfertiti y est enterrée dans une chambre secrète.
A ce jour, les égyptologues n’ont jamais découvert la momie de cette reine à la beauté légendaire, qui exerça un rôle politique et religieux fondamental au XIVe siècle avant Jésus-Christ.
Un comité d’experts du ministère des Antiquités égyptien a d’ailleurs donné son accord pour sonder les murs de la tombe du pharaon Toutankhamon, dans la Vallée des Rois près de Louxor (sud). Mais le ministère attend toujours les autorisations de sécurité pour les travaux, prévus d’ici la fin novembre.
avec jeuneafrique