Un reporter de BBC a découvert que beaucoup de perruques, confectionnées dans un village chinois, n’étaient paas faites en vrais cheveux, comme l’indiquent les vendeurs.
Comment répondre à la demande sans cesse grandissante de perruques et d’extensions? En vendant des poils de chèvres à la place de cheveux humains. Un journaliste de la BBC a suivi le parcours de faux cheveux en Chine, devenu le pays le plus en pointe dans ce domaine.
L’histoire commence dans un petit village du centre de la Chine où les femmes ont pour habitude de vendre leur chevelure. Mais un élément d’une toute autre nature s’est invité au tissage, raconte le journaliste. Des poils d’origine animale. La présence dans le village de chèvres fraichement tondues vient confirmer ses doutes. Les perruques mêlent cheveux humains et une bonne dose de poils de chèvres.
Une chèvre sur la tête
A Guangzhou, grande ville prospère du sud de la Chine, ce mélange est vendu sous une étiquette trompeuse. Ne mentionnant pas leur véritable nature, les cheveux sont censés provenir du Brésil, du Pérou ou d’Inde. Car le cheveu chinois est devenu cher avec l’augmentation du niveau de vie dans le pays. Pour préserver ses marges, la propritéaire d’une boutique détaille au journaliste de la BBC ses astuces: pesée frauduleuse des perruques, cheveux synthétiques ou poils de chèvres. “Un bon business”, confirme la propriétaire.
Un “business” qui vise une clientèle en pleine mutation. L’Afrique subsaharienne est en effet devenue la principale destination de ses produits, indique la commerçante. Les achats en gros y sont revendus à l’unité, permettant de tripler le bénéfice, souligne une acheteuse. La cliente africaine est loin d’être dupe et rit en parlant de ces dames des capitales qui se baladent “avec une chèvre sur la tête”.
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