La demande globale pour l’huile de palme pourrait connaître en 2019/2020 sa première contraction depuis deux décennies, estiment des sources de l’industrie interrogées par Reuters.
Ce coup de frein trouve son origine dans l’essoufflement des achats réalisés par l’Inde, l’Union européenne (UE) et de la Chine qui ont compté l’année dernière pour 46 % des importations globales.
En Inde, la production record de soja, qui sert d’alternative à l’huile de palme devrait booster l’approvisionnement domestique en oléagineux et conduire à des importations similaires à ceux de 2018, soit 15 millions de tonnes.
Du côté de l’UE, second importateur mondial, les importateurs ne veulent pas prendre de risque dans la mesure où les autorités pourraient imposer des restrictions sur l’huile de palme du fait des préoccupations environnementales croissantes.
En effet, le modèle de production de l’huile de palme est considéré comme non durable du fait des nombreux impacts générés comme la déforestation, l’érosion des terres, la pollution de cours d’eau ou encore la perte globale de la biodiversité.
Toujours sur le vieux continent, Reuters indique que les achats plus importants que d’habitude de soja réalisés l’année dernière et la hausse de la production d’huile de soja laissent entrevoir une baisse globale des importations d’huile végétale.
Enfin, les analystes indiquent qu’en cas d’accord avec les USA dans le cadre de la guerre commerciale sino-américaine, la Chine pourrait voir ses achats de soja américain repartir à la hausse et baisser ses importations d’huile de palme.
D’après les dernières estimations fournies par Thomas Mielke, l’un des principaux analystes mondiaux de l’huile de palme, la production globale devrait atteindre 74,9 millions de tonnes en 2018/2019.
L’huile de palme pèse pour près de 40 % des échanges mondiaux d’huiles végétales.
Avec agenceecofin