La XXIIe édition du Forum économique international de Saint-Pétersbourg se déroulera fin mai à proximité des résidences d’été de l’ancienne capitale impériale. Le forum réaffirmera son rôle stratégique dans un environnement en économique en mutation.
Le Forum économique international de Saint-Pétersbourg ou SPIEF, selon son acronyme en anglais (Saint Petersburg International Economic Forum), aura lieu du 24 au 26 mai. Cette année, la session plénière accueillera le président de la République française Emmanuel Macron et le Premier ministre du Japon Shinzo Abe aux côtés du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine. A ce jour, le programme prévoit plus de 90 événements, parmi lesquels des séances de travail, des tables rondes, des dialogues d’affaires, des déjeuners d’affaires thématiques, des débats télévisés, etc.
Ces événements ont été structurés autour de quatre grands piliers thématiques : l’économie mondiale à l’ère du changement, l’exploitation du potentiel de croissance de la Russie, le capital humain dans l’économie numérique et la technologie au service du leadership.
«Le thème clé du SPIEF 2018 est la construction d’une économie de la confiance. Il couvre tous les sujets avec un terme générique et permet aux participants et aux invités du Forum du monde entier de discuter des principaux défis auxquels la communauté internationale des affaires est confrontée aujourd’hui, ainsi que d’identifier des gisements de croissance économique. L’économie mondiale a désespérément besoin de confiance, ce qui est conçu dans le discours», explique Anton Kobiakov, conseiller du président de la Fédération de Russie et chef du comité de programme du SPIEF.
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Alexandre Chokhine, président de l’Union russe des industriels et des entrepreneurs, précise : «Le Forum économique international de Saint-Pétersbourg 2018 portera sur le développement des secteurs traditionnels de l’économie (énergie, transports, etc. .) et les nouvelles tendances de la numérisation. En particulier, les représentants du gouvernement et des entreprises discuteront de la réglementation anti-monopole dans l’économie numérique ; le développement des compétences et de l’expertise et l’avenir des marchés du travail ; l’intelligence artificielle ; la sécurité de l’information dans le contexte de la mondialisation.»
25 milliards d’euros d’accords commerciaux lors de la précédente édition
Le SPIEF 2018 accueillera également le Forum de consultation Business 20 (B20), émanation du G20 qui rassemblera les représentants de la présidence argentine du G20 2018, des chefs de grandes entreprises et des dirigeants d’organisations internationales. Il se concentrera sur les recommandations préliminaires des dirigeants du G20 en préparation du 30e sommet qui se tiendra à Buenos Aires, du 30 novembre au 1er décembre 2018. Des délégations d’affaires de haut niveau des Etats-Unis, de France, du Japon, d’Inde, d’Italie et de Finlande d’autres pays participeront au SPIEF 2018 qui se conclura par le forum économique de la jeunesse. Enfin, le SPIEF 2018 accueillera des sessions de l’Union économique eurasiatique (EAEU) créée le 1er janvier 2015 et qui rassemble à ce jour cinq Etats, Biélorussie, Russie, Arménie, Kirghizie et Kazakhstan, répartis entre la frontière orientale de l’Europe et la Chine. La première édition du Forum économique de Saint-Pétersbourg remonte à 1997, mais c’est depuis 2006, année où il est passé sous le patronage direct de la présidence de la Fédération, qu’il a vraiment acquis une stature internationale de haut niveau. Il se déroule à quelques kilomètres au sud de la ville, près de l’aéroport international de Poulkovo, non loin des résidences impériales de Pouchkine et de Pavlovsk.
Lors de la dernière édition de ce forum très orienté vers les affaires, 475 accords économiques, contrats et mémorandum avait été signés entre des partenaires russes et internationaux pour un montant connu de 1 818 milliards de roubles (env. 25 milliards d’euros). Parmi les plus notables, l’accord pour l’extension de la centrale nucléaire de Kundankulam en Inde signé par Rosatom et la Nuclear Power Corporation of India, mais aussi celui pour l’extension du complexe pétrochimique de Nizhnekamskneftekhim, dans la République du Tatarstan, signé entre le groupe allemand Linde ele groupe russe TAIF pour un montant de 600 milliards de roubles (8 milliards d’euros).
Avec rtfrance