Lorsqu’il était ministre de l’Économie, le futur locataire de l’Élysée avait étudié la cession de nombreuses participations de l’État. Des projets qui pourraient revenir à l’ordre du jour.
S’il y a un domaine qu’Emmanuel Macron connaît bien ce sont les participations de l’État dans les entreprises. Le futur président de la République les avait scrutées comme banquier chez Rothschild avant de les gérer lorsqu’il était ministre de l’Économie. Lors de son arrivée à Bercy, à l’automne 2014, il avait annoncé la cession de 10 milliards d’euros d’actifs publics. Il a notamment privatisé les aéroports de Toulouse, Lyon et Nice pour 2 milliards et vendu les 13% de l’État dans Peugeot à la Banque publique d’investissement (BPIFrance) pour près de 2 milliards. Enfin, il a vendu pour 2 milliards d’euros d’actions Safran et s’est également allégé dans Engie et Orange. Mais surtout, Emmanuel Macron a validé les investissements de 7,5 milliards d’euros pour recapitaliser EDF et Areva. Il avait aussi investi 1 milliard d’euros pour monter au capital de Renault. Une participation de 4,9% qu’il avait promis de revendre, ce qui n’a toujours pas été fait…
Les privatisations
Des privatisations, il y en aura peu car l’État contrôle peu d’entreprises publiques. Exit les tabous comme La Poste, SNCF, la RATP, EDF ou Areva. En revanche, après avoir privatisé les aéroports de province, nul doute que le président de la République engagera la privatisation de Paris Aéroport dont l’État détient 51%. Selon plusieurs sources, il avait déjà étudié ce projet en 2015. Il avait tenté de l’introduire dans la “loi Macron” car l’opération nécessite un changement d’ordre législatif. Finalement, le Premier ministre Manuel Valls s’y était opposé. Au sein du groupe qui gère Roissy et Orly, on s’attend sans nul doute à ce que cette opération soit menée durant le quinquennat.
Autre sujet qui arrivera vite: DCNS. L’État contrôle 63% du constructeur naval aux côtés de Thales. Son patron Hervé Guillou milite depuis un an pour un rapprochement avec l’italien Fincantieri, avec qui il vient d’entrer au capital des chantiers de Saint-Nazaire. Selon nos informations, Emmanuel Macron était favorable à cette opération qui pourrait permettre à l’État de descendre au capital, peut-être sous le seuil majoritaire de 50%. Bercy avait d’ailleurs étudié cette option en fin d’année dernière. Le patron de DCNS remettra le sujet sur la table dans les prochains mois.
Enfin, la privatisation de la FDJ (Française des Jeux) est un serpent de mer qui reviendra nécessairement. Cette opération est régulièrement évoquée depuis près de dix ans! Emmanuel Macron et son administration, l’Agence des participations de l’État (APE), l’avaient envisagée fin 2014, lorsqu’il était ministre de l’Économie. Mais il s’était heurté à un blocage sévère de Christian Eckert, le secrétaire d’État au Budget. En tant que percepteur de taxes, la FDJ est en effet sous sa tutelle.
Ventes de participations
Ministre, Emmanuel Macron prévoyait aussi d’utiliser la loi Florange pour vendre des participations de l’État tout en maintenant son influence dans les entreprises grâce aux droits de vote double. C’est notamment le cas chez Engie dont l’État détient 29%. Il pourrait descendre jusqu’à 20% du capital tout en conservant ses pouvoirs actuels. Emmanuel Macron a toujours déclaré qu’il considérait que l’État était trop investi dans le secteur de l’énergie, d’autant plus depuis les sauvetages d’EDF et d’Areva. La participation dans Engie diminuera donc inévitablement durant le quinquennat.
Il envisageait aussi de le faire chez Orange où l’État et la Banque Publique d’Investissement (BPIFrance) détiennent ensemble 23%. Il pourrait vendre jusqu’à 3% du capital sans perdre la minorité de blocage en assemblée générale. La perspective d’un rapprochement avec Bouygues, envisagé à deux reprises en deux ans, pourrait le pousser à attendre. Même si Emmanuel Macron a toujours compté sur le rôle de l’État en tant que régulateur pour peser sur le secteur des télécoms. Ce qui pourrait lui permettre de vendre encore un peu plus d’actions détenues par l’État.
Enfin, la privatisation de la FDJ (Française des Jeux) est un serpent de mer qui reviendra nécessairement. Cette opération est régulièrement évoquée depuis près de dix ans! Emmanuel Macron et son administration, l’Agence des participations de l’État (APE), l’avaient envisagée fin 2014, lorsqu’il était ministre de l’Économie. Mais il s’était heurté à un blocage sévère de Christian Eckert, le secrétaire d’État au Budget. En tant que percepteur de taxes, la FDJ est en effet sous sa tutelle.
Ventes de participations
Ministre, Emmanuel Macron prévoyait aussi d’utiliser la loi Florange pour vendre des participations de l’État tout en maintenant son influence dans les entreprises grâce aux droits de vote double. C’est notamment le cas chez Engie dont l’État détient 29%. Il pourrait descendre jusqu’à 20% du capital tout en conservant ses pouvoirs actuels. Emmanuel Macron a toujours déclaré qu’il considérait que l’État était trop investi dans le secteur de l’énergie, d’autant plus depuis les sauvetages d’EDF et d’Areva. La participation dans Engie diminuera donc inévitablement durant le quinquennat.
Il envisageait aussi de le faire chez Orange où l’État et la Banque Publique d’Investissement (BPIFrance) détiennent ensemble 23%. Il pourrait vendre jusqu’à 3% du capital sans perdre la minorité de blocage en assemblée générale. La perspective d’un rapprochement avec Bouygues, envisagé à deux reprises en deux ans, pourrait le pousser à attendre. Même si Emmanuel Macron a toujours compté sur le rôle de l’État en tant que régulateur pour peser sur le secteur des télécoms. Ce qui pourrait lui permettre de vendre encore un peu plus d’actions détenues par l’État.
Avec bfmbusiness