Au deuxième jour de leur visite en Chine, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont visité la Cité interdite, avant d’être reçus par Xi Jinping et Peng Liyuan, au Palais du peuple.
La Cité interdite, la Grande Muraille et de quelques gros contrats en vue pour la France. Emmanuel Macron et son épouse Brigitte poursuivent leur visite d’Etat en Chine, avant de regagner l’Hexagone mercredi.
Le couple a démarré cette deuxième journée dans un froid glacial à la Cité interdite de Pékin, où il a visité pendant près d’une heure les pavillons dits de «L’Harmonie», accompagné par une classe de CM2 bilingue franco-chinoise du lycée français de Pékin. Le chef de l’Etat a pu méditer une sentence écrite pour les empereurs : «Avec équité, gouverner à partir du centre».
Emmanuel et Brigitte Macron ont posé pour les photographes devant les pavillons rouges aux toits de tuiles jaunes qui composent le gigantesque palais, l’épouse du président arborant un long manteau blanc à côté de son époux en pardessus noir. «La mission de l’Empereur c’est d’apporter le bonheur au peuple», a souri la Première dame. «On est là avec humilité et curiosité», a résumé pour sa part Emmanuel Macron.
Balade sur la Grande Muraille pour Brigitte Macron
Après cette visite, Brigitte Macron s’est discrètement éclipsée pour une petite escapade d’une heure sur la grande muraille de Chine, comme le rapporte notre envoyé spécial à Pékin, Eric Hacquemand.
Nucléaire civil et l’aéronautique en première ligne
Dans l’après midi, le couple présidentiel a été reçu par Xi Jinping et Peng Liyuan, au colossal Palais du peuple bordant la place Tiananmen à Pékin. Cette deuxième journée est marquée par des entretiens politiques et des dossiers économiques. Le président français, arrivé en Chine avec une cinquantaine de chefs d’entreprises dont les dirigeants d’Areva, Airbus, Safran et EDF, compte ramener à Paris une cinquantaine d’accords et de contrats, notamment sur le nucléaire civil et l’aéronautique.
La France cherche à «rééquilibrer» ses relations commerciales avec la Chine, qui génère son plus gros déficit extérieur (30 milliards d’euros en 2016). Paris espère notamment obtenir durant cette visite un meilleur accès au marché chinois pour ses produits agricoles (viande bovine, porcine, volaille, vins et spiritueux) ainsi que pour ses banques, et conclure des ventes d’Airbus et de moteurs Safran. En retour, Paris souhaite encourager les investissements chinois en France, «dès lors qu’ils sont créateurs d’emplois et de croissance pour nos pays et qu’ils s’inscrivent dans des partenariats équilibrés et de long-terme», selon l’Elysée.
Ces investissements continuent d’augmenter (6 milliards d’euros fin 2016, en comptant ceux de Hong Kong) mais restent en-deçà des investissements français en Chine (33 milliards d’euros). «Le partenariat avec la Chine est un partenariat stratégique. Il faut structurer les relations en termes de propriété intellectuelle, structurer un accès plus grand au marché chinois, permettre les investissements chinois en France et ouvrir les données de manière réciproque», a notamment déclaré le chef de l’Etat français en arrivant dans l’incubateur d’entreprises Soho Q à Pékin.
Avec parismatch