En RDC, la perspective des élections reconfigure les rapports de force politique. Pour les scrutins prévus en décembre prochain, les ambitieux se placent. Conséquence de cette pré-campagne : les mouvements de troupes entre partis et familles politiques. Par exemple dans l’ancien Katanga, où la perspective d’une candidature de Moïse Katumbi a poussé des responsables locaux de différentes formations à rejoindre Ensemble pour le changement, la plateforme qui soutient la candidature à la présidentielle de l’ancien gouverneur.
Le Mouvement de libération du Congo perd un de ses membres. Janvier Tshovu, le secrétaire exécutif fédéral pour l’espace ex-Katanga, a décidé de claquer la porte du MLC de Jean-Pierre Bemba : « Lors des congrès précédents, nous avons discuté des alliances possibles. Pourquoi aujourd’hui on n’organise pas des congrès, mais on entend seulement que le MLC est allé de tel côté, de tel côté, sans se référer à la base. L’organe suprême, c’est le congrès qui décide ».
Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) n’échappe pas à ce phénomène. Et cela interpelle Monique Ngoy, membre influente des Femmes républicaines, une structure du parti présidentiel chargé de l’encadrement des femmes : « Et comme les gens PPRD ne veulent pas de Moïse, nous aussi nous voulons un peu quitter le PPRD. Moi j’ai parlé avec nos camarades les mamans républicaines, j’ai été un peu claire et je me suis dit que non, dans ce cas-là, je dois vraiment quitter, je ne peux pas vraiment rester comme ça et continuer avec les membres ».
De son côté, le PPRD dans sa nouvelle formule poursuit activement l’implantation de ces structures à travers le pays. Les dirigeants du parti présidentiel promettent des surprises à la publication de la liste de ces candidats aux élections.
Avec bbc