Le silence du chef de l’Etat, président national du RDPC autour de sa candidature à la prochaine élection présidentielle, n’est pas lié au doute ou aux effets des pressions internationales comme le prétendent ses détracteurs. Mais ce silence de Paul Biya découle des textes de son parti qui font déjà de lui le candidat naturel, donc inutile d’annoncer.
Certains hauts cadres du RDPC, hypocrites et ambitieux, et les opposants au régime Biya croient que le président de la République ne se portera pas candidat à sa propre succession. Mais ils devraient sortir de leurs maladives illusions, puisque le statut de candidat naturel au RDPC incombe à son président national, Paul Biya. Un statut qui ne le contraint pas à annoncer sa candidature comme le font ses potentiels adversaires qui sont investis par des partis politiques « microscopiques » dont l’effervescence des annonces a pour unique but de se faire connaitre.
Paul Biya sera donc candidat ultra favori à sa propre succession au sommet de l’Etat. Ce ne sont ni les activités terroristes dans la région de l’Extrême-nord et dans les deux régions de la zone anglophone, ni les pressions internationales, ni les petits pas de certains de ses partisans vers l’opposition, qui devront contribuer à la manifestation du miracle que ses frileux adversaires attendent.
Le fait tout simplement que Paul Biya soit tranquille pendant que toute la meute s’agite, est un signe qui rassure les vrais militants du RDPC qui croient qu’il reste pour le moment, le seul Camerounais jouissant d’une personnalité affirmée, d’une carrure nationale et internationale qui lui permet de mieux défendre les intérêts du Cameroun, sa souveraineté, son unité et de pérenniser la légendaire cohabitation pacifique de ses peuples.
Même si ses détracteurs ne se focalisent que sur son âge alors qu’il n’est pas le plus vieux président au monde comme Mahathir Mohamed qui, à 92 ans, vient d’être triomphalement porté au pouvoir par ses anciens opposants en Malaisie, Paul Biya dispose des atouts qu’aucun de ses opposants ne peut avoir. Une réalité qui amène ces apprentis politiciens de ne compter que sur son éventuel désistement pour espérer exister lors de la prochaine élection présidentielle.
La puissante machine en branle
Le chef de l’Etat peut gagner une élection présidentielle au Cameroun sans parcourir le pays pour faire la campagne. Ses réalisations parlent pour en sa faveur. Le RDPC, son parti, est le mieux implanté et le mieux structuré sur toute l’étendue du territoire. Le soutien à Paul Biya n’est pas limité à une ou deux régions du pays, il n’est pas lié à la fibre tribale ou à l’appartenance régionale, il n’est non plus mécanique puisque ceux qui croient en lui sont convaincus de son patriotisme, de ses grandes qualités d’homme d’Etat et de son aura internationale qui met le Cameroun sous les feux des projecteurs.
Ceux qui font la campagne électorale dans les médias pour tenter de se faire connaitre ne sont pas les candidats du peuple comme ils le prétendent pour la simple raison qu’ils ne sont connus par personne. Le peuple camerounais, à travers lequel s’identifient tous les imposteurs, reconnait en Paul Biya le vrai défenseur de ses intérêts et de l’unité du pays.
Avec actu cameroun