Le candidat à la présidentielle du 07 octobre se propose; s’il est élu, d’adresser une correspondance au président de la Confédération africaine de football (CAF déclarant l’incapacité du Cameroun à organiser cette compétition.
Candidat du Front populaire pour le développement (FPD) à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, Akere Muna, entre autres propositions contenues dans son programme de société, figure un étonnant répertoire de réformes sportives. Au coeur de ses préoccupations, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019. Akere Muna jette «un regard sur l’évolution des travaux» attenant à cette échéance sportive. Doit-on être surpris si le Cameroun n’organisait pas la Can en 2019 ? «C’est typique dans notre gestion. Nous nous focalisons pour mettre des structures en place pour accueillir avant de planifier leur exécution. Je prendrai un exemple simple: avant que vous n’arriviez ici, nous le savions à l’avance. L’information claire et nette. Nous avions pris toutes les dispositions pour vous accueillir. Ce n’est pas quand vous êtes-là qu’on va commencer à tergiverser sur l’endroit ou nous allons réaliser cette interview.
C’est malheureusement ce manque d’anticipation et de planification qui nous entraine-là où nous sommes aujourd’hui. Comment justifier qu’on se soit battu pour avoir une compétition grâce à la magnanimité de notre compatriote Issa Hayatou et qu’on soit aussi en retard ? J’espère qu’on sera prêt, mais quand ce sera à moi de prendre la décision, ce sera clair : l’intérêt de la CAN d’abord. Parce qu’une CAN mal organisée est une honte pour le Cameroun de part sa réputation. Le portail de la diaspora camerounaise en Belgique. Que ce soit dans le secteur de la communication, des infrastructures, des hôtels, et bien d’autres, le doute plane.
Quand je prendrais connaissance de ces dossiers, je prendrai la décision qui s’impose pour sauvegarder l’intérêt de la CAN. Et si on n’est pas prêt, il faut avoir la modestie de dire qu’on a tout fait, mais nous ne sommes pas capables. Au lieu de s’entêter à foncer droit dans le mur», répond Akere Muna.
Très pessimiste sur la capacité du Cameroun à relever le challenge sportif, Akere Muna indique que «c’est simple à comprendre et à expliquer. C’est la propriété matérielle, c’est la chicheté des uns et des autres à vouloir tout s’accaparer. J’étais un jour à une séance de travail avec une personnalité de la BAD. Ce dernier m’a tout simplement avoué qu’il a l’impression que les Camerounais n’aiment pas leur pays camer.be. Lorsqu’il faut exécuter des marchés et développer des projets importants au Cameroun, on est bloqué parce qu’on se bagarre pour avoir des marchés.
Et même quand ils sont alloués, il y a des requêtes et ça retarde le processus. Pour des projets qui ne prennent pas de temps, mais c’est bloqué et l’argent est-là dans les banques et on ne fait rien. C’est ce qui justifie ces retards pour la CAN».
Avec cameroonmagazine