Le gouvernement égyptien mettra un terme à la subvention de la farine de blé utilisée pour la fabrication du pain dans le cadre du système de carte de rationnement alimentaire, a annoncé le ministère égyptien de l’approvisionnement.
En adoptant cette mesure, l’exécutif entend réduire le gaspillage et la consommation de la denrée par l’industrie afin de faire baisser de 10% les importations de blé sur cette période, indique Mohamed Sweed, porte-parole dudit ministère interrogé par Reuters.
En outre, la manœuvre devrait permettre de limiter la vente illégale de la farine de blé subventionnée fournie par les minoteries publiques, pratiquée par certains boulangers afin de tirer profit de l’avantage compétitif de la denrée sur le marché noir.
Selon le responsable, cette restriction devrait permettre globalement d’économiser 8 milliards de livres (443 millions $) sur les 85 milliards de livres (4,7 milliards $) prévus pour être injectés dans le système de carte de rationnement alimentaire en 2017/2018.
Du côté des observateurs, on redoute néanmoins que cette nouvelle restriction ne conduise à des protestations similaires à celles de mars dernier, liées à la décision du gouvernement de réduire, de deux-tiers, la quantité de pain subventionné, en dépit du contexte d’inflation galopante.
Pour rappel, l’Egypte a importé au 30 juin dernier, 5,58 millions de tonnes de blé contre 4,4 millions de tonnes, l’année précédente, d’après les estimations de Reuters.