Après trois jours de réflexions intenses autour du thème : « Economie numérique en Afrique centrale : état des lieux et défis dans un monde globalisé », la conférence de Yaoundé sur le développement de l’économie numérique a résolu d’apporter des réponses concrètes aux entraves qui minent les avancées technologiques dans son espace, notamment en ce qui concerne Internet, le roaming et même les fréquences. Interview avec Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications…
Quelles sont les résolutions prises à l’issue de la conférence en vue de garantir un développement efficace de l’économie numérique en Afrique centrale ?
Après l’état des lieux qui a été fait où chacun peut voir les retards qu’il a par rapport à son voisin, nous avons au terme de cette conférence convenu de nous tenir par la main. Voilà pourquoi nous voulons créer une rupture dans le mode de fonctionnement de la sous-région parce qu’elle est toujours à la traîne. Surtout quand nous attendons que les décisions viennent des instances faîtières qui font face à des difficultés. Mais l’économie numérique ne s’accommode pas des démarches administratives.
Quelles stratégies comptez-vous mettre en œuvre à cet effet ?
Nous avons convenu que chaque pays va porter une thématique particulière qui a trait au développement de l’économie numérique dans la sous-région. La Guinée équatoriale par exemple, va nous rappeler les problèmes de roaming. Le Tchad quant à lui va s’occuper de la fibre optique et la République centrafricaine qui partage la frontière avec plusieurs pays va gérer les questions liées aux fréquences avec les problèmes de brouillage que cela comporte. Nous pensons qu’avec ces mesures nous allons faire des avancées. Au vue de la qualité des échanges qui ont ponctué cette conférence, des propositions et des recommandations de haut niveau que l’UIT a mobilisé, nous avons chacun des feuilles de route.
Qu’adviendra-t-il des pays qui ne mettrons pas en exécution ces feuilles de route ?
Il n y a aucune disposition particulière. L’économie numérique est un chemin irréversible. C’est la voie qui est ouverte au pays africains pour pouvoir accélérer leur croissance et de résoudre problème de chômage. Si vous allez faire lettre morte c’est votre affaire car, l’UIT qui est la structure faîtière des télécommunications a réuni six pays d’Afrique centrale au Cameroun pour qu’on puisse justement examiner les problèmes que les uns et les autres rencontrent et leur proposer les meilleures solutions pour avancer ensemble. Le Cameroun pour sa part a résolu de les mettre en application. Il revient à chaque pays d’en faire autant.
Avec cameroon-info.net