L’inclusion financière contribue à la réduction des inégalités de revenus dans les pays de développement. Placée sous le thème « Inclusion financière : Levier du développement économique », la Semaine de l’Inclusion Financière de la Bceao a permis à l’institution de rassembler les acteurs du secteur financier afin de discuter des problématiques importantes qui constituent des préoccupations spécifiques et des défis pour chaque pays de l’union en matière d’inclusion financière.
Selon Monsieur Kientega Kaongo Wilfried Séraphin du Comité National de suivi de la mise en œuvre de la stratégie régionale d’inclusion financière, trois principales activités se sont déroulées au cours des trois jours. Il s’agit, des initiatives menées par la BCEAO dans le domaine de l’inclusion financière dans les pays de l’UEMOA qui s’articulent autour des points tels que les enjeux de l’inclusion financière dans l’UEMOA et bien d’autres.
L’inclusion financière permet aux populations pauvres d’améliorer leurs conditions de vie en leur offrant l’opportunité d’accéder au capital d’investissement, aux sources d’autonomie financière. Aussi l’inclusion financière a été érigée au rang des priorités et apparait comme un instrument privilégié favorisant l’insertion des couches sociales les plus défavorisées dans le tissu économique et social de l’union. C’est pourquoi la session de Dakar a permis de faire l’état des lieux de l’inclusion financière dans l’UEMOA et la stratégie régionale pour sa promotion de même que les données d’inclusion financière pour de nouvelles opportunités tout en tenant compte de la dimension genre (femmes, jeunes) mais également de la dimension urbaine, rural.
« Il nous faut nous donner les moyens pour avoir une situation de référence c’est-à-dire une situation de base afin de proposer des politiques appropriées, des services financiers qui répondent aux besoins des populations cibles que nous voulons toucher » a expliqué Monsieur Kientega Kaongo Wilfried Séraphin.
Il a ajouté qu’une autre session a été consacrée au dispositif mis en place par la Banque Centrale pour accompagner les PME. Des explications de Monsieur Kientega Kaongo Wilfried Séraphin, les PME dominent le paysage des entreprises du secteur privé dans le monde à 95% dans les pays à faible revenu et dans l’UEMOA (80-95%).
Les PME sont les principales pourvoyeuses d’emplois dans les économies en développement comme celles de l’UEMOA et représentent 2/3 des emplois formels dans les pays en développement et 80% en Afrique subsaharienne. Ce taux est dû à l’accès limité aux facteurs de production (énergies…), la concurrence du secteur informel et surtout l’accès limité au financement. A cet effet la BCEAO s’est donnée comme mandat en vue de proposer un mécanisme de soutien au financement des PME d’impulser une dynamique à l’inclusion financière.
Durant toutes ces sessions à Dakar au Sénégal, les acteurs ont émis le vœu de mettre l’accent sur la Digitalisation des paiements de l’Etat. Elle a des avantages en termes de gain de temps, de réduction de la corruption mais cela nécessite un préalable, une condition fondamentale ont-ils justifié. « Il faut impérativement disposer d’un écosystème global avec tous les acteurs que sont l’Etat, les autorités de régulation des télécommunications, les émetteurs de monnaie électronique, les institutions financière » a martelé Monsieur Kientega Kaongo Wilfried Séraphin.
En outre, un forum de haut niveau s’est tenu également à Dakar, en marge de cette semaine de l’inclusion financière dans l’espace UEMOA autour du thème : « Innovations Technologiques au service de l’Inclusion financière ». A ce sujet, les discussions ont porté essentiellement sur les initiatives de la BCEAO en matière de développement de services financiers innovants et le rôle de l’innovation technologique dans le développement des services financiers numériques : mobile money et fintech.
Toutefois, le conférencier du jour a indiqué qu’il apparait clair au terme des conclusions que La digitalisation n’est pas une option aujourd’hui mais une réalité, un processus inéluctable face auquel on ne peut que s’adapter, l’encadrer. Bref, Il ne s’agit pas de s’opposer à l’innovation financière mais de l’accompagner. A ce sujet, la Banque Centrale a déployé de nombreux efforts depuis 1999 pour favoriser le développement de la diversification des services financiers. Cependant, à ces dires, cet écosystème se révèle être fragmenté avec plusieurs initiatives séparées notamment en matière d’interopérabilité.
La semaine nationale de l’inclusion financière a pris fin le 1er décembre 2018 avec « la foire de l’inclusion financière ».
Avec ecodufaso