Les parents qui refuseront de scolariser leurs enfants âgés de 6 à 16 ans risqueront d’éventuelles peines de prison selon les nouvelles disposition du projet de loi sur “l’école obligatoire”, adopté mercredi par le gouvernement ivoirien.
« Les parents qui violent la présente loi qui impose la scolarisation obligatoire, ces parents malheureusement pourront subir une peine de prison de 2 à 6 mois et une amende » pouvant aller jusqu’à 500.000 F CFA (762 euros) ou « l’une ou l’autre de ces deux peines seulement », a déclaré le porte parole du gouvernement Bruno Koné, lisant un communiqué à l’issue du Conseil des ministres mercredi 29 juillet. Cette mesure devrait entrer en vigueur dès la rentrée scolaire prochaine, à savoir 2015-2016.
La politique de scolarisation obligatoire (PSO), annoncée par Alassane Ouattara trois mois avant la présidentielle d’octobre, vise à « donner à toutes les filles et à tous les fils de notre pays le droit à l’éducation, à une formation de qualité », avait affirmé M. Ouattara, à l’issue d’un séminaire gouvernemental sur le sujet.
Ce projet, qui constitue l’« une des grandes ambitions » du gouvernement, va coûter 700 milliards de F CFA (1,06 milliard d’euros), dont une grande partie sera destinée à payer les salaires de près de 5 000 instituteurs et professeurs de collèges à recruter, selon un communiqué du gouvernement.
Lutter contre l’analphabétisme
Près de 4 millions d’élèves ont fréquenté en 2014-2015 les établissements primaires de Côte d’Ivoire, et plus de 144 000 enfants le pré-scolaire, selon les chiffres du ministère ivoirien de l’Éducation nationale.
Selon l’ONU, le taux d’alphabétisation est de 56,9% pour les adultes ivoiriens, un chiffre relativement médiocre pour un pays qui se veut leader en Afrique de l’Ouest francophone.
Avec Jeune Afrique