Ecobank Transnational Incorporated semble progressivement s’inscrire à nouveau dans un cercle vertueux, avec la réalisation à la fin du mois de mars 2018, de son meilleur premier trimestre depuis 2018, peut-on constater à la lecture de ses comptes consolidés de la période.
Son bénéfice net de la période est ressorti à 91,1 millions $, en hausse de 49% sur celui de la même période en 2017 et de 87% sur celui du précédent trimestre s’achevant à la fin du mois de décembre 2017.
« Nous avons maintenant atteint un tournant dans notre stratégie quinquennale. Au cours des prochaines années, nous poursuivrons sur cette lancée avec un objectif majeur – Des réalisations sans failles » s’est réjouit Ade Ayeyemi (photo), le Directeur Général du groupe dont les premiers actionnaires sont des investisseurs sud-africains.
Cette performance sur le plan strictement opérationnel est le résultat d’une progression de 6% des revenus net des intérêts (différence entre les intérêts perçus sur les prêts et ceux payés sur les dépôts). Dans le même temps, la part des revenus net de frais et commissions (ceux qui ne sont pas liés aux intérêts) s’est améliorée de 13% par rapport à ceux du premier trimestre 2017, se hissant à 213,8 millions $.
Malgré ce redressement sur son bénéfice net opérationnel, le groupe doit encore travailler dur pour véritablement retrouver ses équilibres financiers. Son bénéfice net consolidé s’est effectivement retrouvé plombé par de grosses pertes sur les variations de change, qui, selon ses chiffres, lui ont coûté environ 107,7 millions $, contre un gain de 41,8 millions $ pour la même période en 2017.
Dans ce contexte, sa marge nette attribuable aux actionnaires affiche une situation négative de 44,5 millions $, contre un bénéfice attribuable de 85 millions $ à la fin mars 2017. Il sera aussi intéressant de suivre les impacts de l’entrée en vigueur de la norme IFRS 9 depuis janvier 2018. Pour l’instant le groupe dit n’avoir pas encore pleinement pris en compte les équivalences, mais anticipe déjà un impact sur les fonds propres de 299 millions $ qui va surtout faire baisser le volume des bénéfices mis en réserves.
La réaction des investisseurs, notamment sur le Nigeria Stock Exchange, est à suivre. La valeur ETI a déjà généré une plus-value de 17,7% depuis le début de l’année, et a progréssé de 124,14% sur les 12 derniers mois.
Sur la BRVM, le titre a déjà gagné 11,4% depuis le début de l’année, mais il demeure à des niveaux de valorisation inférieure, comparés à celui de son plus haut de juillet 2015.
Avec agenceecofin