À la mi-août, les volumes de cacao livrés aux ports ivoiriens étaient en hausse sur un an. Pour la filiale d’Ecobank, cela augure d’une saison record, avec une production supérieure aux 1,74 million de tonnes enregistrées l’an dernier.
À six semaines de la fin de la saison cacaoyère 2014/2015, « la Côte d’Ivoire reste en bonne voie pour une production record », écrit Ecobank Capital dans une note d’analyse du marché des matières premières agricoles publiée ce vendredi 21 août.
Dans cette étude, la branche marchés de capitaux et banque d’investissement du groupe bancaire panafricain indique qu’au 16 août 2015, 1,682 million de tonnes de cacao avaient été réceptionnées dans les ports d’Abidjan et de San Pedro, soit une hausse de 1 % par rapport à la saison 2013/2014, durant laquelle la production ivoirienne avait déjà atteint un niveau record : 1,74 millions de tonnes.
Hausse du prix au producteur
La commercialisation des fèves devrait toutefois ralentir en septembre, écrit Ecobank Capital. En effet, les agriculteurs devraient réserver une partie de la production dans l’attente d’une hausse des prix au début de la nouvelle saison cacaoyère, qui doit démarrer quelques semaines à peine avant l’élection présidentielle prévue le 25 octobre.
L’an dernier, les planteurs avaient mis de côté plus de 100 000 tonnes de fèves à cette période « et nous nous attendons à des volumes similaires cette année », note Ecobank Capital dans son étude. Selon ses estimations, les planteurs ivoiriens parient sur un prix à la production de 1 000 F CFA (1,52 euro) le kilo de cacao au cours la prochaine saison, contre 850 F CFA durant la présente.
« Étant donné que le régulateur ivoirien, le Conseil du café cacao, a déjà vendu à terme 1,3 million de tonnes de la récolte 2015/16 et vu que les prix internationaux du cacao ont augmenté de 10,3 % cette année [à 3 276 dollars la tonne à la fin juillet], le CCC pourrait bien se permettre d’augmenter le prix payé aux agriculteurs », conclut Ecobank Capital.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, avec une part de marché d’environ 34 % en 2014.
Avec jeune afrique