L’entreprise devra à se conformer aux règles de l’UE en matière de protection des consommateurs d’ici la fin de l’année, sous peine de “sanctions”.
Le réseau social aux plus de deux milliards d’utilisateurs est accusé par Bruxelles de ne toujours pas remplir les exigences de transparence européennes sur l’utilisation des données de ses membres. Pour l’institution, les nouvelles conditions utilisateurs, promulguées en avril, “contiennent une présentation trompeuse des caractéristiques des services. (…) En particulier, Facebook indique aux consommateurs que leurs données et contenus sont utilisés uniquement pour améliorer leur ‘expérience’ globale et ne mentionne pas que l’entreprise utilise ces données à des fins commerciales.”
Un appel aux autorités nationales de protection des consommateurs
C’est au niveau des autorités nationales de protection des consommateurs, et non de la Commission européenne elle-même, que d’éventuelles sanctions seraient prises. En France, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à qui incomberait la définition de telles sanctions, estime dans un communiqué que les modifications apportées en avril par Facebook à ses conditions générales d’utilisation “ne sont pas satisfaisantes et ne respectent pas ses précédents engagements”.
Progressivement, la Commission européenne s’efforce d’imposer ses règles face à Facebook. Elle exige un retrait dans l’heure des contenus terroristes sur le réseau et réclame des efforts supplémentaires en matière de lutte contre les “fake news”, ces fausses informations virales accusées de peser sur le débat démocratique.
Facebook a par ailleurs annoncé ce jeudi la création d’une “salle de crise” (“war room”) au sein de son siège californien, pour déjouer “en temps réel” les tentatives de manipulation des élections. A l’approche des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, la moindre initiative du géant du Web est scrutée de près.
Avec bfm