Le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a accusé le président américain de s’être montré « irréfléchi et faible » face à son homologue russe.
« La Maison Blanche est maintenant confrontée à une seule question: qu’est-ce qui peut bien pousser Donald Trump à mettre les intérêts de la Russie au-dessus de ceux des Etats-Unis », a-t-il écrit sur Twitter.
Donald Trump a refusé lundi de condamner Moscou pour sa présumée ingérence dans la campagne présidentielle américaine lors d’un sommet à Helsinki avec Vladimir Poutine.
« Le président Poutine vient de dire que ce n’était pas la Russie et je ne vois pas pourquoi cela le serait », a lancé M. Trump.
Vague d’indignations
Les propos du président américain ont suscité un tollé à Washington. Donald Trump est même critiqué par des ténors de son parti.
Le sénateur républicain John McCain, a dénoncé « un des pires moments de l’histoire de la présidence américaine ».
Donald Trump doit réaliser que « la Russie n’est pas notre alliée », a lancé le chef de file des républicains au Congrès américain Paul Ryan.

Nancy Pelosi, chef de l’opposition démocrate à la Chambre des représentants, a évoqué « un triste jour pour l’Amérique ».
Nicholas Burns, ancien diplomate et professeur à Harvard, a parlé du « voyage le plus chaotique et destructeur » jamais effectué par un président américain.
Ballon de foot
Vladimir Poutine a offert un ballon de foot à Donald Trump, à l’issue du sommet. Le locataire de la Maison Blanche n’a pas tari d’éloges sur l’organisation du Mondial-2018.
« Maintenant la balle est dans votre camp », s’est amusé le président russe, déclenchant les rires de M. Trump qui a promis de l’offrir à son fils Barron, âgé de 12 ans.

À Washington, le cadeau de M. Poutine au président américain n’a pas fait rire tout le monde.
«Si c’était moi, je vérifierai que le ballon ne cache pas un micro et je n’autoriserai jamais qu’il entre à la Maison Blanche», a lancé la sénatrice républicaine Lindsey Graham sur Twitter.
Avec bbc