Le dollar canadien pourrait poursuivre sa descente par rapport à la devise américaine jusqu’à 0,70 $ US dans la prochaine décennie, prévient un rapport de la Banque CIBC.
Faible croissance des exportations et de la capacité industrielle, le Canada aurait fait piètre figure depuis le début des années 2000.
«Depuis le tournant du millénaire, excepté pour la période de rebond que nous avons eue après la récession, le Canada est un joueur faible au sein des marchés globaux et américains», ont souligné les économistes Avery Shenfeld et Royce Mendes de la CIBC, dans un rapport diffusé lundi.
«Où sont les cérémonies d’inauguration pour de nouvelles installations (usines, laboratoires, tours de bureaux) qui permettront d’accroître notre capacité d’exportation ?», ont-ils ajouté
Le dollar canadien s’établit actuellement à environ 0,77 $US, ce qui est un recul important par rapport au début de l’actuelle décennie alors qu’il se transigeait pratiquement à parité avec la devise américaine.
Optimisme non fondé
Selon les économistes de la CIBC, l’optimisme qui a cours présentement au Canada ne doit pas faire oublier la réalité. «Bien que les autocongratulations abondent au Canada au sujet de quelques succès, les parts canadiennes en produits américains importés ont chuté de presque 20 % au tournant du millénaire, passant à seulement 13 % aujourd’hui», soulignent-ils.
Pendant ce temps-là, les pays des marchés émergents prennent de la vigueur et damnent le pion au Canada en matière industrielle et de services.
«Le Canada serait mieux de se doter d’autres solutions pour soutenir la croissance des exportations plutôt que de miser sur un huard affaibli qui réduit notre capacité à investir à l’étranger», conseillent les économistes.
Pour cela, il faudrait améliorer les programmes de formation, surtout dans les secteurs technologiques, en plus de viser «la simplification de la réglementation, l’accélération de l’approbation de projets gouvernementaux, la réduction des impôts des sociétés et l’amélioration de l’infrastructure des affaires», note-t-on.
Avec tvanouvelles