Dixième réunion du Comité national de l’environnement des affaires
Le CNEA aspire, au titre de l’année 2019, à développer une vision stratégique pluriannuelle pour l’amélioration de l’environnement des affaires, à travers notamment le renforcement de l’attractivité du Maroc.
Après avoir bondi de neuf places durant l’année en cours, le Maroc vise désormais le top 50 dans le classement «Doing Business». C’est en tout cas l’objectif affiché par les officiels à l’occasion de la dixième réunion due Comité national de l’environnement des affaires. Cette dernière a connu la participation notamment du chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, et du ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun.
L’argentier du Royaume a fait savoir que l’investissement doit être promu à travers le partenariat public-privé et dès 2019, un budget de 12 milliards de dirhams (MMDH) sera alloué à l’investissement dans le cadre de ce partenariat. «En vue d’atteindre le top 50 du classement «Doing Business» à l’horizon 2021, le gouvernement s’attelle à la réduction des délais de paiement, à l’apurement des crédits de la TVA, à la simplification des procédures et à la dématérialisation», a-t-il indiqué.Par ailleurs, il a fait savoir que le crédit de TVA est passé de 40 MMDH à 8 MMDH uniquement et que le gouvernement travaille à l’apurement définitif des soldes de crédit de TVA antérieur à 2018 dès l’année prochaine. S’agissant de l’institutionnalisation de l’Observatoire des délais de paiement, le ministre a relevé que cet organe traitera des délais de paiement de l’État en faveur des entreprises ainsi que des paiements entre entreprises qui s’avèrent parfois encore «plus problématiques».
Il a, à cet égard, rappelé que la mise en place, il y a plus d’un mois, de la plate-forme Ajal permet de présenter les doléances relatives aux délais de paiement, signalant que l’Etat a d’ores et déjà procédé au traitement et au règlement de plus de 70% des doléances. De son côté, le chef de gouvernement a salué le leadership régional du Maroc en matière d’amélioration de son environnement des affaires, appelant à davantage de mesures et initiatives «pratiques» et «audacieuses» permettant au Royaume de figurer, à l’horizon 2021, dans le top 50 du classement Doing Business. El Othmani a profité de l’occasion pour passer en revue les différentes réformes réalisées durant les dernières années et qui ont permis, outre l’amélioration du classement du Maroc dans le dernier Doing Business, de simplifier l’action de l’entreprise marocaine, à l’instar de la révision du décret sur les intérêts moratoires et les délais de paiement relatifs aux commandes publiques ou encore l’adoption de la nouvelle loi sur le traitement des difficultés d’entreprises.
Pour réaliser l’objectif d’intégrer le top 50 du classement Doing Business, le numéro un de l’Exécutif a expliqué que le CNEA aspire, au titre de l’année 2019, à développer une vision stratégique pluriannuelle pour l’amélioration de l’environnement des affaires, à travers notamment le renforcement de l’attractivité du Maroc via le suivi des rapports internationaux relatifs à l’investissement et au climat des affaires.
Sur le plan réglementaire, le Comité, qui regroupe en son sein les départements ministériels, les représentants du secteur privé, ainsi que plusieurs partenaires concernés par le développement du secteur privé et l’amélioration de l’environnement des affaires au Maroc, se propose notamment d’adopter le projet de loi relatif aux sûretés mobilières et mettre en place le registre national des nantissements, a-t-il conclu.
Avec aujourdhui.ma