L’ancienne Première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet, a comparu ce 20 juin 2016 au palais de justice d’Abidjan-Plateau. Lors de l’interrogatoire mené par la partie civile et le procureur général, elle a rejeté tout en bloc. Les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire ont présenté un document de la “cellule d’éradication de la peste”. Ledit document indique que les partisans d’Alassane Ouattara étaient considérés comme la peste qu’il fallait “éradiquer”. L’ancienne députée d’Abobo a maintes fois affirmé qu’elle ne se reconnaît pas dans les accusations portées contre elle. «Je ne connais pas ce document, M. le président. Je n’étais pas au courant de l’existence d’une telle cellule», a-t-elle martelé. L’avocat de l’Etat a révélé la connexion entre Simone Gbagbo et un nommé Nambo Roger qui a suggéré l’envoi de forces rwandaises et congolaises pour combattre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire. «M. le président, nous avons un autre document en notre possession. Le document parle de plan de sortie de crise. Il fait état de l’envoi de troupes du Rwanda, du Congo pour nettoyer la rébellion. Dans quel but ce courrier lui a été adressé sachant qu’elle n’est pas le ministre de la Défense, le chef d’état-major des armées, encore moins le chef d’une unité ?», a renchéri la partie civile. Là encore, Simone Gbagbo a nié les faits.
Pourtant, le document a bel et bien été trouvé lors de la perquisition à la résidence présidentielle. Son contenu établit la responsabilité directe de Mme Gbagbo dans les tueries lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Il la compromet gravement et risque de lui valoir une lourde condamnation à l’issue de ce procès pour crimes contre l’humanité.
Avec Abidjan Actu