Les dirigeants du monde entier ont réagi vendredi 24 mai au verdict sorti des urnes britanniques. Le président américain Barack Obama a déclaré « respecter »la décision des électeurs, et affirmé que le Royaume-Uni et l’Union européenne(UE) resteraient « des partenaires indispensables » des Etats-Unis.
En Europe, les dirigeants allemand et français ont également pris acte de la décision du Royaume-Uni, premier pays à la quitter après soixante ans de construction européenne. Angela Merkel a mis en garde contre « le coup porté »par le « Brexit » à l’UE et « au processus d’unification européenne ». Devenue en dix ans au pouvoir la figure-clé de l’UE, Mme Merkel a invité à Berlin le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi pour des pourparlers lundi dans la soirée. Elle recevra aussi séparément le président du Conseil européen Donald Tusk.
M. Hollande a, lui, souligné que « l’Europe ne peut plus faire comme avant » et a appelé désormais à « se concentrer sur l’essentiel », une feuille de route dont les têtes de chapitre seraient « l’investissement pour la croissance et pour l’emploi », l’« harmonisation fiscale et sociale » ainsi que « le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique ».
Les partis d’extrême droite réclament des référendums
M. Renzi a pour sa part jugé essentiel de « rénover » la maison Europe. Le premier ministre de Belgique Charles Michel souhaite la tenue d’un « conclave à haut niveau » pour la prise de nouveaux « engagements clairs » et l’ébauche d’un« nouvel avenir » au niveau européen.
Les responsables d’extrême droite ont au contraire salué le vote britannique. Aux Pays-Bas, le député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders a réclamé un référendum sur la sortie des Pays-Bas de l’UE. La présidente du Front nationalMarine Le Pen a demandé « le même référendum en France et dans les pays de l’UE ».
Dans une déclaration à la télévision, le social-démocrate allemand Martin Schulz, président du Parlement européen, a prévenu que « la réaction en chaîne que les eurosceptiques célèbrent maintenant un peu partout n’aura absolument pas lieu ».
avec lemonde.fr