Au cours du premier semestre 2017, les services digitaux du groupe Kenya Commercial Bank (KCB) ont continué de progresser. Ils ont représenté, selon des indicateurs publiés sur le Nairobi Securities Exchange, 86% des opérations menées par sa clientèle. Au terme du premier semestre 2016, les opérations menées dans les agences représentaient 22% du total. Pour cette année, elles n’ont représenté que 14%.
Les transactions via le mobile continuent de gagner en espace (57% en fin juin 2017, contre seulement 50% en 2016). Près de 4,6 millions de prêts ont été accordés via ce canal, pour un montant global de 12,6 milliards de shillings (contre seulement 5,2 milliard en 2016). Cette croissance des transactions via le mobile s’est faite aussi au détriment des autres solutions de paiement. Le recours aux guichets automatique de billet a reculé passant de 12% à 10%.
Dans un contexte marqué par la limitation des taux d’intérêt applicables aux prêts accordés à l’économie, la rude concurrence de la banque via le mobile et un marché presque saturé, les banques commerciales kényanes continuent de déployer une stratégie de digitalisation avec, en ligne de mire, la réduction de leurs charges d’exploitation.
Chez Kenya Commercial Bank, la migration se fait cependant assez graduellement. Sur les trois dernières années, elle n’a pas complètement arrêté avec les agence, mais elle est partie d’un rythme de croissance de 14,5%, à un rythme de seulement 4% de progression du nombre d’agences. Dans le même temps le groupe a continué à accroître le nombre de ses points de ventes avec près de 4000 nouveaux points entre 2012 et juin 2017.
Tout récemment, KCB a annoncé la signature d’un accord de partenariat avec le chinois Union Pay, un des leaders mondiaux des systèmes de paiement en ligne pour des offres de services en Afrique de l’est. Cela devrait se traduire par une amélioration significative des revenus et transactions générés par les points de vente.
Toute cette stratégie digitale semble encore tarder à porter des fruits. Les charges d’exploitation du premier semestre 2017 étaient de 17 milliards de shillings, en hausse de 8% au niveau du groupe, et de 9%, rien que pour la filiale kényane (la plus importante). Dans le même temps les revenus d’intérêts ont chuté de 4% à 30,3 milliards de shillings kényans. Dans ce contexte, le bénéfice net à très légèrement progressé à 10,28 milliards de shillings (98,6 millions $), contre 10,26 milliards de shillings une année auparavant.
Avec agenceecofin