Le Ministre Belge des Affaires étrangères, Didier Reynders a affirmé que son pays est favorable à l’accueil de l’ex-président Laurent Gbagbo, libéré le vendredi 1er février 2019 par la CPI. Il justifie cela par les liens de coopération que son pays entretient avec la CPI et aussi parce que Laurent Gbagbo a sa seconde famille en Belgique.
« Nous soutenons les démarches multilatérales. Nous coopérons avec la CPI comme avec d’autres juridictions. C’est une démarche d’accueillir monsieur Gbagbo simplement parce qu’il a de la famille en Belgique : sa deuxième épouse et son enfant sont à Bruxelles et nous avons estimé qu’il était normal qu’il puisse séjourner pour sa libération conditionnelle », a expliqué le ministre Belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, sur la chaîne française France 24 « Il a été acquitté en première instance en Belgique dans des conditions strictes », a-t-il fait savoir avant de faire cette précision, «il devra évidemment se présenter à tout moment à la Cour Pénale ».
« C’EST UNE DÉMARCHE D’ACCUEILLIR MONSIEUR GBAGBO SIMPLEMENT PARCE QU’IL A DE LA FAMILLE EN BELGIQUE »
« Il y aura une surveillance qui va être discuté avec la Cour. On travaillera dans le cadre des conditions fixées par la Cour Pénale Internationale elle-même et les conditions qui vont être aussi discutées avec la Belgique », a prévenu Didier Reynders. « Première condition : se présenter à toute requête de la Cour au Pays-Bas. Mais au-delà de ça, limiter ses déplacements. C’est ce qui va être discuté pour voir dans quelle modalité on limite ses déplacements », a martelé le ministre Belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.
Le mardi 15 janvier 2019 au cours de l’audience publique de la Chambre de Première Instance de la CPI Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé avaient obtenus clairement l’acquittement et la liberté immédiate. Les juges avaient estimé que l’accusation n’avait pas fourni assez d’éléments de preuves pour inculper l’ex-président Ivoirien et son ministre à la prison de Haye. Coup de théâtre, en lieu et place de cette liberté immédiate tant célébrée par les partisans de ces derniers, c’est un maintien en détention que les juges annoncent deux jours plus tard.
Par ailleurs, si cette décision des juges, d’acquitter et de libérer immédiatement Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a été célébrée par les partisans de ces derniers, plusieurs associations de victimes pro-Ouattara se sont interrogées sur leur sort. En effet, des contre-manifestations avaient éclaté à Abidjan notamment dans la commune d’Abobo et dans les villes de Bouaké et de Korhogo.
En détention depuis sept ans, l’ex-président ivoirien était accusé de crimes contre l’humanité durant la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences avaient fait plus de 3 000 morts en cinq mois.
Avec ivoire soir