« Informer l’opinion nationale et internationale et en particulier les burkinabè résidant à l’étranger, sur le motif de la rencontre avec les différents candidats déclarés en lice pour l’élection présidentielle 2015 » tel a été l’objectif de la conférence de presse animée par le président du N23, Moumouni Pograwa, assisté du président du Cercle pour la promotion de la démocratie au Burkina Faso, Kyelem Lamoussa Constant. C’était ce lundi 9 novembre 2015, au Centre national de presse Norbert Zongo.
Une délégation de la diaspora burkinabè de la Côte d’Ivoire et du Ghana a rencontré 12 candidats (excepté deux candidats indépendants Boukary Ouédraogo et Issaka Zampaligré ), déclarés en lice pour l’élection présidentielle du 29 novembre. L’objectif, a en croire le président du N23, Moumouni Pograwa, était de leur remettre un plaidoyer qui transcrit les attentes de la diaspora.
Selon les statistiques datant d’au moins 20 ans, au moins 3 millions de Burkinabè en république de Côte d’Ivoire et plus de 6 millions officieusement au Ghana n’ont pas été recensés. Et si on se réfère à l’indice de progression et d’évolution des populations du PNUD, ce chiffre aurait triplé à ce jour.
C’est pourquoi, ils ont jugé opportun de prendre le problème à bras le corps pendant cette période propice de l’élection présidentielle pour insister sur l’établissement des pièces administratives et de recensement de tous les Burkinabè de la diaspora auprès du président élu au soir du 29 novembre. C’est à ce prix, a dit M. Pograwa que le droit de vote de la diaspora en 2020 sera une réalité et partant de là, la fin du sentiment d’exclusion et de frustration ressenti par cette dernière.
En outre, a-t-il dit, la création d’un ministère des Burkinabè de la diaspora s’imposera car aucun ministère des Affaires étrangères ne réussira à gérer en même temps les questions de politiques étrangères avec toutes ses contraintes. « Aucune structure, soit-elle rattachée à la présidence ne peut être efficace car toutes ces deux méthodes ont été utilisées par le pouvoir déchu durant des décennies mais ont toutes démontré leur échec » a indiqué le délégué de la diaspora burkinabè.
Par conséquent, la diaspora burkinabè a recommandé aux 14 candidats à l’élection de la présidence de la république, la création d’un ministère à part entière des Burkinabè de la diaspora. « La diaspora burkinabè du monde par notre action, plaide pour la création de ce ministère qui sera le leur et auquel elle pourra s’identifier. C’est également à travers ce ministère, qui sera une première dans l’histoire de notre pays, que la diaspora pourra accompagner le futur gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique de développement sociopolitique, économique et culturelle » a déclaré le président de N23.
En sus, il a prévenu, « aucune raison avancée dans le but de remettre en cause ce droit à nouveau ne sera acceptée ».
L’élection présidentielle aux yeux de la diaspora burkinabè n’est pas la guerre mais tout simplement une compétition où doit régner le fair play. Ce concept a été épousé par tous les candidats qui l’ont matérialisé en signant leur ballon. Par ailleurs, apprend t-on du président du N23, « nous avons demandé aux candidats de mener une campagne saine, digne et respectueuse des autres adversaires et avons souhaité que la paix soit préservée pour un Burkina Faso nouveau ».
avec lefaso