Évidemment, le champagne c’est Reims, et Reims… c’est le champagne ! Une lapalissade, certes, mais dont la pertinence magique n’a pas échappé à Dian Diallo, premier entrepreneur à créer une « appellation africaine » (avec son propre nom) pour un champagne authentiquement rémois.
Mais, vous le croyez à Reims et lorsqu’il décroche… il vous envoie un bonjour d’Abidjan, étape en cette mi-avril d’une tournée ouest-africaine de promotion qui le tiendra loin de chez lui – et de ses quatre enfants – jusqu’au début de mai. « Bien sûr, ils me manquent… Mais ils sont tellement fiers de leur papa ! Je suis sur un nuage ! ».En effet, Dian a de quoi être satisfait. Arrivé de Guinée-
Conakry à l’âge de 19 ans, le jeune homme entreprend d’abord des études à Lille, où il décroche un mastère en management d’entreprise. Cela lui permet d’intégrer, en 2006, Partema, une
agence d’animation commerciale pour produits de luxe. Huit ans plus tard, ses compétences et son investissement lui valent de devenir Brand Ambassadeur pour Moët & Hennessy (groupe LVMH) et aussi Manager des équipes Partema sur les aéroports d’Orly, et ponctuellement de Roissy.
« C’est dans ces expériences que je me suis familiarisé pendant douze avec le monde du luxe et profité des formations dispensées par les plus grands maîtres cavistes, auxquelles j’ai pu accéder grâce à des marques de champagne comme Pipers Heidsieck, Perrier-Jouët, Laurent Perrier, Ruinart, Veuve Clicquot, Moët & Chandon… tous les plus grands, quoi ! »
Au fil des ans, le désir d’entreprendre grandit. Dian Diallo porte déjà son rêve, mais il a aussi les pieds sur terre ! Ainsi, tout en travaillant et en économisant pour son projet, il décide de compléter sa formation et décroche un master en gestion et un MBA en marketing stratégique. Cerise sur le gâteau : son projet de lancer une marque de champagne remporte en 2016 le concours « Réussir en banlieue » organisé par la CCI de l’Essonne.
Ce fut la dernière étape avant le grand envol : quelques mois plus tard, en mai 2017, le champagne Dian Diallo faisait sauter ses premiers bouchons !
Un an plus tard, le créateur est vraiment un homme heureux : « Nous n’avons pas encore de bilan, c’est la première année, mais je sais déjà que nous avons explosé les prévisions ! » Sa devise, pour les jeunes de la diaspora désireux d’entreprendre : le travail, la persévérance, la détermination. Son conseil de « grand frère » (41 ans) : « Il faut aussi avoir la confiance en soi, trop de jeunes se mettent des freins tout seuls. Il faut oser et croire en soi ! »
Surpris mais heureux de l’accueil enthousiaste qui est fait à son initiative, Dian veut désormais conquérir tout le continent. À la mi-mai, il repartira en tournée, en Afrique de l’Est cette fois. Mais c’est promis, il viendra témoigner de son expérience à Paris le 22 juin, lors du grand colloque des diasporas qui se tiendra au Palais des Congrès. Champagne !
Avec AfricaPresse.Paris