Pour Torgbui Azadagli III, directeur de l’Agriculture dans la commune de Ho, au Sud-est du Ghana, deux facteurs permettraient d’accroître la production nationale de riz et éviter ainsi de devoir importer : le recours généralisé à des semences certifiées et développer la production rizicole dans la région de la Volta.
Selon le ministère de l’Agriculture, la production de riz au Ghana a été de 400 000 t en 2015 alors que la consommation atteint 700 000 t. En 2014, le pays a importé 414 000 t, soit une dépense de $ 290 millions.
En marge de l’atelier organisé par l’ONG Agribusiness Systems International (ASI) sur le projet de commercialisation du riz au Ghana soutenu par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), le responsable a fait remarquer que les fermiers qui n’utilisent pas de semences certifiées voient leurs grains de riz murir à des périodes différentes, avec des longueurs et des formes totalement hétérogènes, ce qui ne leur permet pas une récolte optimum et réduit les rendements. En revanche, l’utilisation de semences certifiées donne des rendements très élevés, a-t-il confié à notre confrère Ghananews.
Quant à la région de la Volta qui compte déjà 43 396 fermes rizicoles mais aussi de grandes agro-industries comme Brazilian Agro, Wienco, Weta Irrigation et Aveyime Irrigation, 20 000 ha seraient disponibles pour du riz pluvial et 40 000 ha pour du riz de plaine. La région est également bien dotée en ressources en eau, a-t-il rappelé. Actuellement les variétés cultivées dans la région sont le riz brun, Togo Marshall, Sikamo et CSIR Agra.