Le président de la Banque européenne d’investissement, Werner Hoyer, et son homologue de la Banque islamique de développement, Bandar Hejjar, ont évoqué la semaine dernière les opportunités pour cofinancer des projets de développement durable dans les pays du Sud de la Méditerranée et en Afrique.
Une délégation de la Banque islamique de développement (BID) conduite par son président Bandar Hejjar a été reçue la semaine dernière à Luxembourg par le président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Werner Hoyer. Au cours de leurs échanges, les deux responsables ont évoqué la nécessité de renforcer leurs actions communes pour soutenir les projets en Afrique et au sud de la Méditerranée.
«Nous devons renforcer nos efforts communs pour soutenir la résilience économique et tenir notre engagement vis-à-vis des objectifs de développement durable», a déclaré Hoyer à l’issue des discussions. «Il est urgent de soutenir les investissements durables dans de nombreuses régions où nous sommes tous les deux actifs. Nous pouvons avoir plus d’impact en regroupant nos forces respectives et en travaillant en étroite collaboration», a souligné le patron de l’institution financière européenne.
«Les relations étroites existantes entre la BID et la BEI apporteront des contributions significatives au développement de l’industrie de la finance islamique ainsi que du secteur privé dans des communautés que nous nous sommes engagées à servir», a commenté pour sa part le président de la BID, Bandar Hejjar ajoutant que «pour atteindre les objectifs de développement durable, il faut exploiter de nouvelles sources de financement, telles que les marchés financiers mondiaux. Ceci nécessite de nouveaux types de projets de développement opérant à la croisée de la viabilité financière et de l’impact sur le développement».
Un milliard d’euros dans trois pays méditerranéens
Ce nouveau partenariat entre la BEI et la BID se fera non seulement à travers des programmes de financement des infrastructures, de l’innovation, du soutien aux petites entreprises, d’aides aux réfugiés, entre autres, mais également à travers l’assistance technique.
Depuis 2005, La BEI et la BID ont cofinancé pas moins de 9 projets dans trois pays méditerranéens (le Liban, le Maroc et la Tunisie) pour une enveloppe globale de 1 milliard d’euros. Les deux institutions financières ont signé en mars 2013 un mémorandum d’accord pour consacrer leur rapprochement.
Avec la tribune afrique