Le Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Laléraba, à la frontière entre la Côte d’ivoire et le Burkina Faso, sera opérationnel d’ici à 18 mois. Le coût de sa construction est estimé à plus de 6 milliards de francs CFA, a-t-on appris auprès du ministère burkinabè en charge des transports, à l’occasion du lancement des travaux.
Les ministres en charge des transports de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, Gaoussou Touré et Souleymane Soulama ont posé, le lundi 7 novembre 2016, la première pierre du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Laléraba. L’infrastructure, sise en territoire ivoirien, va s’étendre sur 65 hectares et coûter plus 6 milliards de F CFA. Il devrait être achevé dans un délai d’un an et demi.
Le chantier va consister, entre autres, à la réalisation des bâtiments de douane et de l’immigration, des hangars, d’un local pèse-essieux, des guérites, des aires de repos pour les usagers, et d’une infirmerie. C’est l’entreprise ivoirienne «Scanning Système», dans le cadre de la concession de partenariat en Build operate transfer (BOT) qui est chargée de financer, de construire l’infrastructure, de l’équiper et de le gérer.
A l’occasion de la pose de la première pierre, le ministre burkinabè des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane Soulama, a reconnu que le trafic entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est très important. Et d’expliquer que le PCJ de Laléraba va accélérer le trafic et permettre de développer une économie locale au bénéfice des deux pays.
Le projet s’inscrit dans le processus de l’intégration économique régionale de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
En effet, l’UEMOA qui ambitionne de faciliter la circulation des biens et des personnes dans sa zone, a décidé depuis le 26 novembre 2001, de créer 11 Postes de contrôle juxtaposés (PCJ) aux frontières des Etats membres.
Il s’agit de plateformes logistiques multimodales, regroupant les services administratifs de contrôle sur un même site aux frontières.
Ainsi, l’ensemble des formalités de contrôle, de police, de douane et d’immigration va s’effectuer sur le même site, grâce à la présence des administrations concernées des deux pays frontaliers.
Le projet pilote a été la mise en œuvre du PCJ de Cinkansé entre la frontière du Burkina Faso et le Togo, en 2010. Ce poste a connu des disfonctionnements durant un certain temps.
Alfred KANON
ecodufaso.com / ecodafrik.com