Le prix Nobel d’économie 2016 vient d’être attribué à l’Américano-Britannique Oliver Hart et au Finlandais Bengt Holmström, pour leur travaux sur la théorie du contrat. Le prestigieux prix, qui récompense une contribution majeure en sciences économiques, rapporte aussi une belle somme aux chercheurs lauréats.
Recevoir un prix Nobel de médecine, physique, littérature, économie, paix et, économie, est pour tout lauréat un immense coup de projecteur sur son action et son travail. Mais aussi une histoire de (gros) sous.
Découvrez en détail qui sont les nouveaux prix Nobel d’économie.
Car, en sus d’un diplôme et d’une médaille d’or, chaque prix Nobel est accompagné d’un joli chèque d’environ 830.000 euros (8 millions de couronnes suédoises). Lorsque un prix est attribué à plusieurs personnes, la somme est partagé entre les lauréats. Le montant d’un prix Nobel est bien supérieur à d’autres titres prestigieux, tels que la médaille Fields pour un mathématicien (15.000 dollars canadiens, soit environ 10.000 euros) ou le prix Goncourt, pour lequel un auteur reçoit une somme symbolique de 10 euros. Même le prix Pulitzer, qui rapporte 10.000 dollars (environ 9.000 euros), ou une caméra d’or au festival de cannes (50.000 euros), ne sont pas aussi généreux.
Ces sommes permettent généralement aux chercheurs de poursuivre leurs recherches ou sont aussi parfois reversées à des associations. En 2009, Barack Obama avait ainsi distribué l’intégralité de sa récompense (prix Nobel de la paix) à dix associations.
Remis pour la première fois en 1901, les prix Nobel sont attribués par la fondation Nobel. Depuis sa création, la Fondation se charge de gérer et de faire fructifier la fortune laissée en héritage par Alfred Nobel. Le prix Nobel d’économie, officiellement dénommé “prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel”, est le seul non prévu dans le testament de l’inventeur suédois de la dynamite.
Décerné pour la première fois en 1969, le prix d’économie récompense cette année l’Américano-Britannique Oliver Hart, professeur à l’université d’Harvard, et au Finlandais Bengt Holmström, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), dont les travaux couvrent un vaste champ d’applications, de la faillite au droit constitutionnel. Ces chercheurs ont développé la théorie du contrat, un cadre exhaustif d’analyse des multiples aspects du contrat comme la rémunération des dirigeants basée sur leur performance, les franchises ou les copayeurs dans les assurances, ou encore la privatisation de secteurs publics, a expliqué le jury.
Voici la liste des 10 précédents lauréats d’économie :
2015 : Angus Deaton (Grande-Bretagne/États-Unis) “pour son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être”.
2014 : Jean Tirole (France), pour son “analyse de la puissance de marché et de la régulation”.
2013 : Eugene Fama, Lars Peter Hansen et Robert Shiller (États-Unis), pour leurs travaux sur les marchés financiers.
2012 : Lloyd Shapley et Alvin Roth (États-Unis), pour leurs travaux sur la meilleure manière d’accorder offre et demande sur un marché, avec des applications dans le don d’organes et l’éducation.
2011 : Thomas Sargent et Christopher Sims (États-Unis), pour des travaux permettant de comprendre comment des événements imprévus ou des politiques programmées influencent les indicateurs macroéconomiques.
2010 : Peter Diamond et Dale Mortensen (États-Unis), Christopher Pissarides (Chypre/Grande-Bretagne), un trio qui a amélioré l’analyse des marchés où l’offre et la demande peinent à se rencontrer, principalement sur le marché du travail.
2009 : Elinor Ostrom et Oliver Williamson (États-Unis), pour leur travaux séparés montrant que l’entreprise et les associations d’usagers sont parfois plus efficaces que le marché.
2008 : Paul Krugman (États-Unis), pour ses travaux sur le commerce international.
2007 : Leonid Hurwicz, Eric Maskin et Roger Myerson (États-Unis), pour leurs travaux fondés sur les mécanismes d’échanges destinés à améliorer le fonctionnement des marchés.
2006 : Edmund Phelps (États-Unis), pour avoir démontré que la priorité donnée à une politique anti-inflationniste avait des effets bénéfiques à long terme sur la croissance.
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