Une équipe de chercheurs annonce la mise au point d’un nouveau vaccin capable de soigner le mélanome chez la souris, stimulant le système immunitaire pour qu’il s’attaque à la tumeur. Ce vaccin expérimental 100% efficace chez les rongeurs pourrait alors mener à une immunothérapie beaucoup plus efficace contre les tumeurs agressives.
Trouver un vaccin contre le cancer, c’est un peu le Saint-Graal de certains chercheurs. En ce sens, un nouveau pas vient d’être franchi. Un traitement expérimental visant à “booster” le système immunitaire des souris en produisant plus de leucocytes vient de prouver son efficacité. Petit bonus, et non des moindres : cette nouvelle thérapie peut également lutter contre la récidive du cancer. «Cette co-thérapie a produit une réponse curative complète dans le traitement du mélanome, explique l’un des chercheurs, Dale Boger, du Scripps Research Institute en Californie. Tout comme un vaccin peut entraîner le corps à combattre les agents pathogènes externes, ce vaccin entraîne le système immunitaire à rechercher la tumeur».
Les chercheurs expliquent dans les Actes de l’Académie nationale des sciences avoir isolé une molécule – appelé Diprovocim – capable de se lier à un récepteur immunitaire pour guider nos défenses vers les sites tumoraux. Ils ont ensuite testé la conception d’un vaccin sur des souris présentant une forme de mélanome agressif. Les souris ont ensuite été divisées en trois groupes : huit ont reçu le vaccin contre le cancer, huit ont reçu le vaccin contre le cancer qui présentait la nouvelle molécule, et huit autres ont reçu un troisième vaccin contenant cette fois-ci un autre adjuvant appelé alun. Chaque rongeur a reçu deux injections intramusculaires loin de la tumeur : une première le jour suivant l’apparition du mélanome, et une seconde sept jours plus tard.
Après 54 jours, il en ressort alors que le taux de survie du premier groupe était de 0%, que celui du troisième groupe était de 25%, et que celui du second groupe était de 100%. Ces effets ont par ailleurs persisté après le cancer, et en simulant une nouvelle attaque de la maladie les chercheurs se sont aperçu que celui-ci ne pouvait plus ré-apparaître. Il ne pouvait pas y avoir de récidive.
Les chercheurs visent maintenant à tester davantage ce nouveau vaccin sur d’autres souris, tout en étudiant la possibilité de mettre au point un composé viable pour d’éventuels essais cliniques. La molécule étant facile à synthétiser en laboratoire, elle pourrait alors – si les tests sont concluants – être produite à grande échelle.
Avec weforum