Des chargés de la gestion des espaces frontaliers de 11 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont participé en fin de semaine dernière à Cotonou à un séminaire sous-régional consacré à la coopération transfrontalière dans la sous-région. Objectif : l’adoption d’une série de mesures pour assurer la sécurité, l’intégration et le développement transfrontalier.
La question frontalière est de plus en plus importante dans la sous-région ouest-africaine. Après une rencontre réunissant les représentants du Ghana, du Burkina Faso et du Togo en août dernier, des chargés de la gestion des espaces frontaliers de 11 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont participé en fin de semaine dernière, à Cotonou, à un séminaire sous-régional sur la coopération transfrontalière.
D’après un communiqué publié à l’issue de la rencontre, ce séminaire a permis aux participants d’adopter une série de mesures visant à assurer la sécurité, l’intégration et le développement transfrontalier de l’espace communautaire. Les responsables ont souligné la nécessité pour les organisations régionales d’intégration, notamment l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la CEDEAO et l’Union africaine (UA), d’identifier, de capitaliser et de diffuser les initiatives novatrices de coopération transfrontalière et de promouvoir les infrastructures de désenclavement des zones transfrontalières. Aussi, les participants à ce séminaire ont appelé les Etats concernés à développer les zones frontalières par la réalisation d’infrastructures socio-communautaires, à mettre un accent particulier sur la prévention, notamment à travers le renseignement territorial avec l’implication effective des populations dans la gestion des questions sécuritaires qui se posent.
Appel à conjuguer les efforts
La sécurisation des frontières est devenue un défi primordial face au terrorisme international qui ne cesse de connaître une montée. Il s’agit donc de l’une des préoccupations majeures des gouvernements dans le monde entier. Et pour y faire face, comme ce fut le cas déjà le 27 août dernier, les chargés de la gestion des espaces frontaliers de la CEDEAO recommandent une coopération multilatérale.
«C’est au niveau des frontières que tout naît, parce que ce sont des zones fragiles, marginalisées, des zones grises. Et un seul pays ne peut pas faire face à cette menace. D’où la nécessité de se mettre ensemble et de conjuguer les efforts pour faire face au défi de la sécurisation des frontières», note-t-on dans le communiqué.
Les participants à ce rendez-vous sur la coopération transfrontalière en Afrique de l’Ouest ont par ailleurs pu identifier les pistes et conduites à tenir pour prévenir l’extrémisme violent, dont la menace près des frontières est perceptible.
Avec la tribune afrique