En septembre 2014 à New York lors du Sommets de Nations unies sur le climat était signée la Déclaration de New York sur les forêts. Les engagements pris alors sont ambitieux avec un objectif de réduire de moitié la déforestation d’ici 2020 et de l’arrêter en 2030. Une déclaration signée par plus de 30 pays et 30 entreprises, et parmi celles-ci des entreprises d’envergure mondiale comme Golden Agri-Resources, Cargill, Asia Pulp and Paper, McDonald’s, Nestlé et Kellogg’s.
Le rapport annuel collectif de Climat Focus se penche cette année sur les progrès réalisés par les chaines agricoles mondiales pour lutter contre la déforestation (objectif 2, sur 10 formulés dans la déclaration de New-York). Un exercice difficile, reconnaissent les auteurs de l’étude et qui ne permet pas à ce jour de mesurer, en dépit de nouveaux outils comme Global Forest Watch-Commodities and Trase, l’impact des mesures prises par les entreprises sur la déforestation. Toutefois l’étude tire un certain nombre d’enseignements.
De plus en plus d’entreprises s’engagent. Aujourd’hui 415 entreprises ont pris des engagements, variable d’une entreprise à l’autre, pour réduire leurs impacts sur les forêts et les droits de communautés forestières, soit 43% de plus que l’année dernière.
Les engagements sont élevés pour l’huile de palme (59%) et le bois (53%) et moindres pour le soja (21%) et le bétail (12%). Or, souligne l’étude, le bétail a une empreinte sur la déforestation neuf fois plus grande que celle de l’huile de palme !
Autre résultat, ce sont majoritairement (90%) des entreprises basées en Europe, en Amérique du Nord ou en Australie. Toutefois, les producteurs asiatiques d’huile de palme et ceux brésiliens de viande s’impliquent de plus en plus.
L’étude déplore un manque d’action par rapport aux engagements pris. Ainsi seulement moins de la moitié des entreprises évaluées ont des plans avec des objectifs chiffrés dans le temps,
Avec commodafrica