Contrairement à Air France, la compagnie aérienne Corsair International n’appliquera pas de surcharge pour les émissions en agences via les GDS, n’ayant pas l’intention « à court terme » d’appliquer le nouveau standard de distribution NDC.
La compagnie française a expliqué le 23 novembre 2017 que dans le cadre de sa stratégie de distribution, elle n’a pas l’intention à court terme de « développer son offre » via ce nouveau système NDC (New Distribution Capability). Elle va donc continuer à proposer aux agences de voyages la commercialisation de ses produits, via le système de distribution classique, et donc n’appliquera pas de surcharge pour les émissions en agences via les GDS (Global Distribution Systems).
Corsair se dit toutefois « consciente de l’évolution permanente de l’industrie du voyage et de son besoin d’adaptabilité à de nouveaux modes de fonctionnement plus efficaces et performants, en accord avec les besoins du marché ». Elle assure dans son communiqué s’être « toujours engagée dans un échange transparent et constructif avec le réseau de distribution en vue d’un partenariat perenne ». Et si jamais la compagnie aérienne devait adapter son mode de fonctionnement vis-à-vis du réseau des agences de voyages, elle s’attacherait à le faire « en totale concertation avec ces dernières et avec les Entreprises du Voyage, en laissant un préavis suffisant, avec l’objectif de continuer à soutenir ses partenaires dans leur développement et leur évolution ».
Rappelons que le groupe Air France-KLM appliquera une surcharge de 11 euros par aller simple, soit 22€ pour un aller-retour, à la charge des agences de voyages qui réservent à partir d’avril 2018. Avec cette surcharge, un billet réservé via GDS par une agence de voyage sera forcément plus cher qu’un billet réservé directement sur les sites d’Air France, KLM ou HOP!. Un coup dur pour les professionnels du voyage, voire « un acte hostile » selon les termes de l’association Entreprises du voyage (EdV), ex-Syndicat national des agences de voyage (SNAV). Pieter Bootsma, EVP Marketing, Revenue Management & Network chez Air France-KLM, a justifié cette décision dans un entretien accordé à Déplacements Pro, évoquant « tout simplement une magnifique opportunité d’entrer en contact direct avec les voyageurs pour leur présenter l’ensemble de notre offre. Aujourd’hui, ils achètent essentiellement un prix. Cela va plus loin s’ils connaissent le produit mais si ce n’est pas le cas, la connexion ne leur fournit pas le détail. Demain, la solution NDC leur permettra de voir les choses dans le détail, du fauteuil au catering, en business comme en éco. On va pouvoir enfin parler d’autre chose que du prix ». Et il réfute l’idée d’une sélection de l’offre et du prix selon le canal de distribution, affirmant que la solution NDC « est justement là pour proposer l’intégralité de notre contenu, et même beaucoup plus dans le détail que nous ne pouvons le faire aujourd’hui sur les GDS ».
Avec airjournal