Une recherche basée sur les rapports de transparence de Facebook, Google et Twitter montre que depuis 2013, plusieurs pays d’Afrique ont demandé un nombre croissant de données sur leurs citoyens aux géants de l’Internet.
Depuis 2013, un certain nombre de pays africains font des demandes importantes d’informations sur leurs citoyens à Google, Apple et Facebook. C’est la conclusion d’une recherche établie sur 3 ans par les équipes de la Collaboration on International ICT Policy for East and Southern Africa (CIPESA), un organisme qui analyse les politiques numériques des pays concernés.
Le CIPESA a compulsé les rapports de transparence de plusieurs entreprises tech, notamment Facebook, Google et Twitter. Entre 2013 et 2016, les requêtes d’informations concernant des utilisateurs des réseaux sociaux et demandes de modération des contenus venant des pays africains ont considérablement augmenté, comme le détaille Quartz.
Selon le rapport, il existe une “tendance grandissante” pour ces requêtes. L’Afrique du Sud, le Nigéria, le Soudan, le Kenya et l’Égypte ont tous vu leurs demandes augmenter envers les trois géants de la tech.
Des requêtes souvent refusées
Dans les six premiers mois de 2013, Facebook n’avait reçu des requêtes d’informations personnelles que de 5 pays africains. En 2016, ce chiffre est monté à 18, avec l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Soudan en tête.
Le Nigéria tient la première place en matière de requêtes sur des comptes d’utilisateurs spécifiques, avec 119 demandes sur la période.
Pour Google, c’est le Kenya qui est en tête parmi les 10 pays ayant émis des requêtes d’informations. Twitter n’a reçu des demandes “que” de 5 pays. Peu à peu, les entreprises américaines ont commencé à refuser plus régulièrement de délivrer les informations demandées. Après avoir accepté 63 % des demandes dans la première moitié de 2013, Google a ensuite refusé systématiquement toutes les requêtes qui lui parvenaient.
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