Une vingtaine de personnes auraient trouvé la mort hier, au cours d’échauffourées avec la police ou l’armée. Aucun bilan officiel n’a encore été avancé par les autorités camerounaises.
Le dimanche 01er octobre 2017, les regards étaient tournés vers les régions anglophones. Les militants de la cause séparatiste avaient annoncé la proclamation de l’indépendance du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun. Le gouvernement camerounais s’est assuré que cela ne se produise pas, en mobilisant armée, police et gendarmerie et en instaurant des couvre-feux censés maintenir les populations chez-elles.
Seulement, dans plusieurs localités des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, des personnes sont descendues dans la rue pour défier les autorités. A Mutengene (Sud-ouest), par exemple, la police a essayé de contenir les manifestants qui souhaitaient rallier, à pied, la ville de Buea, à environ 12 km de là. D’après une source locale, face au mur de la police, les manifestants ont emprunté un chemin détourné pour se retrouver à l’entrée de la ville de Buea. En même temps, un autre foyer de tension se serait déclaré à Munya, autre quartier de la ville de Buea. Dès lors, les policiers auraient été confrontés à deux fronts de contestation dans la capitale de la région du Sud-ouest. Les violences auraient causé la mort d’au moins cinq manifestants. Des sources contradictoires parlent d’un seul mort.
Des affrontements ont également été observés dans la ville de Kumba (région du Sud-ouest) le dimanche 01eroctobre. Deux jeunes gens ont été tués. L’un d’eux a été abattu alors qu’il tentait de remplacer le drapeau camerounais par celui de l’Etat imaginaire d’Ambazonie. L’autre ne serait qu’une victime collatérale. D’après certaines informations, il se trouvait devant la porte de sa maison, à observer la rue, quand il a été touché par une balle.
Dans la région du Nord-ouest, à Kumbo (département du Bui), trois prisonniers ont été tués au cours d’une tentative d’évasion massive, à la suite d’un incendie qu’ils auraient eux-mêmes provoqué. Ils auraient essayé de profiter de l’attention focalisée sur les manifestants qui bravaient le couvre-feu dehors. Dans d’autres localités de la région du Nord-ouest, il y aurait également eu des morts, notamment à Ndop.
Certains parlent d’un bilan d’une vingtaine de morts dans les différentes localités des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, lors de la seule journée du dimanche 01er octobre 2017. La police a également procédé à de nombreuses interpellations.
Avec journalducameroun