Manger des croissants au pied de la Tour Eiffel, puis s’envoler pour les îles paradisiaques ou faire une escale en Norvège vous semble-t-il impossible? Néanmoins, c’est ce que fait cette bloggeuse russe qui confie au micro de Sputnik comment s’offrir des vacances de rêve sans se ruiner.
En faisant ses études pour devenir professeur de langues étrangères, cette jeune fille russe ne s’attendait certainement pas à ce que son rêve de parcourir le globe devienne un jour réalité. Aujourd’hui, Nelly, âgée de 24 ans, a déjà visité plus de 30 pays et elle enseigne l’anglais aux enfants en Chine. Interrogée par Sputnik, Nelly raconte son conte de fée et donne des conseils sur comment voyager à travers le monde avec un revenu modeste.
Passionnée de voyages, de nature et d’aventure, Nelly a commencé à voyager lorsqu’elle était encore étudiante. Chaque voyage creusait fortement son budget en limitant ainsi le choix des destinations.
«J’ai commencé à voyager à l’université mais ce n’est pas forcément du voyage mais du tourisme. Je ne l’ai compris que plus tard. L’idée de devenir “globe-trotter” est venue plus tard, lorsque j’ai rencontré mon copain. Je l’ai persuadé d’assister à un festival musical et, donc, notre premier pays c’était l’Italie. Puis, nous avons fait une escale à Budapest et en Croatie. C’est là que nous avons fait pour la première fois de l’auto-stop. Nous avons dormi dans une tente, avons gaspillé beaucoup d’argent mais, finalement, nous avons appris à voyager bon marché. Par exemple, en Géorgie et en Arménie, nous avons payé 5.000 roubles (environ 67 euros, ndlr) pour deux personnes et pour dix jours», a-t-elle expliqué.
Selon elle, pour s’offrir des vacances de rêve, il n’est pas forcément nécessaire d’avoir une grosse fortune. Loin de là! Il suffit d’avoir avec soi quelqu’un qui partage la même passion. Pour le reste, ce n’est qu’une question d’habitude et de goût personnel. Par ailleurs, avec le temps et l’expérience, Nelly a su établir son propre «guide de survie» pour préparer un voyage pas cher.
«Tout dépend de l’âge et de la zone de confort. Il y a ceux qui adorent le camping. Excellente nouvelle! On peut épargner de l’argent sur le logement. Les gens peuvent se demander comment on prend une douche? C’est simple! En Europe, par exemple, il existe des douches, installées pour les routiers sur les routes, dans les gares ou dans les salles de gymnastique. Il suffit d’en avoir envie», plaisante-t-elle.
Un autre moment important et très plaisant en voyage, c’est le repas.
Selon Nelly, il y a pratiquement partout des endroits où l’on peut déguster de la cuisine traditionnelle à des prix raisonnables. Comment les trouver? En se débrouillant un peu avec les langues étrangères, on peut s’adresser aux passants, en leur demandant gentiment d’indiquer une petite brasserie où l’on peut déguster les plats traditionnels tout en évitant les touristes.
Autrement, si vous l’idée de chercher un café vous déplait, Nelly vous propose une autre option qui permettra encore plus de minimiser les frais.
«Si vous aimez cuisiner, je vous en félicite! Vous ne payerez pas cher pour les repas. En revanche, si vous n’avez pas le temps ou l’envie, il y a des plats déjà cuisinés dans les supermarchés. Par exemple, en Asie je ne cuisine jamais moi-même, la nourriture ne coûte pas du tout cher là-bas», ajoute-t-elle.
Et comment se déplacer à l’intérieur du pays pour s’éloigner des sentiers touristiques et respirer à pleins poumons le parfum de l’aventure? Nelly en a également quelques astuces.
«Il faut envisager les choses sous différents aspects. Si votre objectif consiste à voir un maximum de choses, on peut louer une petite voiture pour un faible budget. Si vous êtes en groupe, la location revient encore moins chère. Il y a aussi des sociétés de transport en car qui ont des offres intéressantes. Le moyen le moins cher reste, tout de même, l’auto-stop. Mais c’est réservé à ceux qui ont de la patience. On trouve partout des personnes sympathiques qui ne refuseront pas votre compagnie», explique-t-elle.
Pour Nelly et son copain, les voyages sont devenus une partie de leur vie. Bien sûr, quand on s’installe dans un pays étranger pour une période assez longue, on affronte de nombreuses difficultés. Par exemple, comme l’indique Nelly, il est difficile de laisser sa famille, de s’habituer à de nouvelles personnes et à des différences de la mentalité. Mais, selon elle, avec les émotions que l’on ressent, cela vaut le coup.
«Un mois de voyages vaut une année quand on ne bouge pas. Les émotions, les gens qu’on rencontre, l’expérience qu’on vit, tout cela fait tourner la tête», avoue la jeune fille.
Les émotions sont toujours tellement fortes qu’il est difficile de choisir un souvenir qui a marqué le plus.
Après avoir hésité un bon moment, Nelly affirme que cela doit être son escale en Norvège.
«Mes souvenirs les plus marquants, c’est la Norvège et l’escalade du Trolltunga [une falaise en surplomb de près de sept cents mètres de hauteur au-dessus des eaux du lac Ringedalsvatnet, ndlr]. Puis, c’est un voyage de quatre mois où nous avons fait de l’auto-stop pour aller du Kazakhstan en Chine, puis en Thaïlande et en Malaisie. Cela fait 15.000 kilomètres», se souvient-elle.
Après avoir visité autant de pays, pour Nelly il est toutefois difficile de faire son choix pour privilégier un seul endroit.
«Hongkong c’est le top de la civilisation et de la modernité. J’aime aussi l’Italie et la France pour leur belle architecture, leur cuisine. La nature en Norvège est tout simplement magnifique. J’adore l’Asie pour ces personnes adorables, pour la mer, le soleil et les fruits», explique-t-elle.
Et si un jour, Nelly décide de quitter son pays natal pour s’installer ailleurs, où irait-elle? Cette question laisse la jeune fille perplexe.
«Peut-être, je me dirigerais vers l’Amérique du Sud car c’est plus simple d’obtenir la citoyenneté. Je n’exclue pas la possibilité de rester à Hongkong. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant, je ne sais pas mais ces deux pays m’ouvriront le monde sans visa. Donc, aujourd’hui, je dirais l’Asie mais il se peut que je change d’avis pour partir en Inde. Je ne fais pas de pronostics. J’ai quitté mon travail au milieu de l’année pour partir en voyage en auto-stop. Je suis impulsive», résume-t-elle en rigolant de bon cœur.