Charles Koffi Diby a ajouté que ces performances économiques ivoiriennes sont aussi le résultat d’un contexte socio-politique apaisé comme l’atteste l’indice sécuritaire qui était de 3,8 points en janvier 2012 et qui a chuté aujourd’hui à 1 point.
CES : Charles Koffi Diby rassure les investisseurs algériens de l’appui de l’institution
Le président du Conseil économique et social (Ces), Charles Koffi Diby, a échangé, le 19 juillet 2016, avec une délégation d’hommes d’affaires algériens conduite par le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, Mohamed Laid Benamor, au siège de l’institution à Abidjan-Plateau.
« Votre séjour augure du renforcement et de la redynamisation des échanges économiques et commerciaux entre nos deux pays que nous souhaitons voir atteindre plus de 100 milliards de Fcfa d’ici à 2018. Je voudrais, au regard de l’exemplarité des relations de coopération et d’amitié entre nos deux pays, vous rassurer quant à l’appui de notre institution aux investisseurs algériens », a dit Charles Koffi Diby.
Le président du Ces a indiqué que cette visite s’inscrit dans la dynamique amorcée lors de la visite d’amitié et de coopération du Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara du 2 au 5 mai en Algérie. Ces visiteurs sont composés d’opérateurs des secteurs de l’agro-industrie, de l’industrie chimique et pharmaceutique, de la papeterie. Il les a assurés qu’ils trouveront durant leur séjour un environnement propice à des opportunités d’affaires.
Il leur a signifié que les réformes entreprises par le gouvernement concernant l’assainissement des finances publiques et l’amélioration de l’environnementjudiciaire,ont contribué à être deux années consécutivesdans le top 10 des pays les plus réformateurs au monde, à maintenir sa croissance économique de 10,7% en 2012 et une moyenne de 9% de 2013 à 2015. Ces résultats obtenus dans le cadre de l’application du Plan national de développement (Pnd) 2011-2015, seront renforcés par celui de 2016-2020. Ainsi, le leadership de la Côte d’Ivoire est consolidé car, avec 40% du Produit intérieur brut (Pib) sous-régional,elle demeure la principale porte d’entrée d’un marché de plus de 300 millions de consommateurs.
Charles Koffi Diby a ajouté que ces performances économiques ivoiriennes sont aussi le résultat d’un contexte socio-politique apaisé comme l’atteste l’indice sécuritaire qui était de 3,8 points en janvier 2012 et qui a chuté aujourd’hui à 1 point. Toutefois, il a salué l’implication du gouvernement del’Algérie dans la recherche de solutions aux préoccupations d’ordre sécuritaire qu’a connues la sous-région ces dernières années.
Face au terrorisme, il a réitéré l’engagement de son pays dans la lutte de ce fléau. « La Côte d’Ivoire, pays de paix, est résolument engagée à contribuer avec l’Algérie à la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et reste ouverte à la mutualisation des ressources pour y parvenir. La Côte d’Ivoire et l’Algérie qui entretiennent d’excellentes relations depuis 1964 doivent aujourd’hui intensifier leur coopération et raffermir les liens qui les unissent pour le bonheur de leurs populations respectives ».
Les échanges entre ces deux pays restent concentrés sur les transactions commerciales et sont dominés par les exportations ivoiriennes. Celles-ci représentent environ 97% des échanges globaux de 2004 à 2013, atteignant plus de 63 milliards de F cfa. Le président du Conseil économique et social a souhaité un futur rapprochement entre l’institution qu’il dirige et le Conseil national économique et social d’Algérie.
Pour sa part, Mohamed Laid Benamor, président de la Chambre algérienne de Commerce et d’industrie a souligné qu’il se réjoui du potentiel énorme que dispose la Côte d’Ivoire. Il a souhaité que le ciment des relations économiques soit toujours solide pour le bonheur des deux peuples. Les conseillers économiques et sociaux ont exprimé leur engagement à marcher vers l’émergence du pays.
Par ailleurs, dans la matinée du mardi, le diplomate Adamu Abas, a conduit une délégation de l’institut national d’études politiques et stratégiques du Nigeria. Cette délégation a échangé avec des conseillers économiques et sociaux sur les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire au sortir après la crise de 2010-2011. « Nous sommes venus partager cette expérience et échanger avec des autorités ivoiriennes. Cet institut est un conseil consultatif qui fait des recommandations au gouvernement. Le Conseil économique et social est un secteur clé de la réduction de la pauvreté », dira Adamu.
Sidibé Mamadou, conseiller technique au conseil économique et social a souligné que la visite des nigérians porte sur les mécanismes institutionnels pour la réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire. Il a souligné que cette institution a 120 conseillers nommés par le Président de la République. Le mandat du président nommé par le Chef de l’État est de cinq ans. Ce conseil est formé de 33% de femmes. Au cours du séjour des Nigérians, d’autres institutions seront visitées.