Tout juste reconduit à son poste de ministre à la présidence chargé de la Défense, Alain-Richard Donwahi est attendu à Bouaké vendredi pour poursuivre les discussions avec les soldats.
Cette visite d’Alain-Richard Donwahi est très attendue dans les casernes. Signe que les militaires veulent maintenir la pression, des tirs ont été entendus jeudi matin près du camp où doivent converger les représentants régionaux des soldats contestataires. Des vols ont également été constatés. La situation semblait cependant calme à la mi-journée.
Tout juste reconduit à son poste de ministre à la présidence chargé de la Défense, Donwahi doit se rendre dans l’ancien fief de la Rébellion (2002-2010) pour préciser les contours de l’accord qu’il a trouvé le 7 janvier dans la soirée avec les soldats. Ils réclament le paiement de primes, des augmentations de solde, une promotion plus rapide entre les grades ainsi que des logements.
L’arrangement n’avait pas été facile à trouver puisqu’une partie des mutins toujours mécontents avaient retenu le ministre et sa délégation pendant plusieurs heures.
Grand chambardement à la tête de l’armée et de la police
À son retour de Bouaké, Donwahi s’était rendu dans plusieurs casernes à Abidjan pour constater les conditions de vie des soldats. Et le 9 janvier, le chef d’état-major de l’armée, le commandant supérieur de la gendarmerie et le directeur général de la police ont été limogés, remplacés par le général Sékou Touré (chef d’état-major adjoint), le général de brigade Nicolas Kouadio Kouakou et par le commandant Youssouf Kouyaté (Commissaire Divisionnaire, actuel patron du CCDO).
« La plupart des préoccupations soulevées sont déjà contenues dans la loi de programmation miliaire pour laquelle des moyens sont prévus pour l’année 2017, a déclaré mercredi Alain-Richard Donwahi. Le président de la république fait confiance à l’ensemble des soldats pour la résolution des problèmes dans le calme. »
Avec Jeune Afrique