Arrestations et emprisonnements arbitraires, harcèlement de l’opposition, de la société civile et des médias critiques : à l’approche de l’élection présidentielle de 2020, Amnesty International a dressé un bilan sévère des atteintes à la liberté d’expression en Côte d’Ivoire, dans un rapport publié le 11 février.
« Sept ans après la crise postélectorale, qui a coûté la vie à 3 000 personnes, la Côte d’Ivoire projette une image de relative stabilité favorisée par une [forte] croissance économique […] et par un retour sur la scène internationale », écrit l’ONG dans ce document intitulé « La situation en matière de droits humains demeure fragile », dans lequel elle appelle néanmoins les autorités ivoiriennes à « mettre fin aux arrestations arbitraires et aux actes de harcèlement » visant les voix divergentes, et demandé la libération immédiate des prisonniers d’opinion.
« L’usage de lois répressives pour écraser le droit à la liberté d’expression se traduit par la détention arbitraire de très nombreux citoyens », souligne François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.